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L'élue Julie Duvert entourée de commerçant et d'habitants de Chamalières / Photo 7 Jours à Clermont
L'élue Julie Duvert entourée de commerçant et d'habitants de Chamalières / Photo 7 Jours à Clermont
Vie publique

Des chamaliérois peu inspirés par la future offre de mobilité métropolitaine.

Des habitants et des commerçants de Chamalières ont lancé une pétition pour dire non à la restructuration des transports en commun sur leur commune présentée dans le programme Inspire. Forte de plus de 4000 signatures, elle a été remise à Louis Giscard-d’Estaing, maire de Chamalières mais aussi vice-Président de Clermont Auvergne Métropole.

Depuis mi-janvier, Clermont Auvergne Métropole et le SMTC ont lancé la phase de consultation du projet « Inspire » qui pose les bases des nouvelles mobilités urbaines dans l’avenir (Lire aussi notre article du 22/12/20). Dans ce projet, la ligne B reliant Royat à l’Aéroport d’Aulnat en traversant Clermont par la place de Jaude, devient une ligne en site propre à haute fréquence de circulation. La création d’une ligne de ce type, avec piste cyclable en parallèle, impacte la circulation et le stationnement, repoussant les voitures vers des zones et des axes qui risquent de se retrouver saturés. Si les riverains s’interrogent sur des possibles difficultés dans leurs déplacements, certains commerçants protestent de leur côté, contre la réduction du flux de véhicules qui risque d’impacter leur économie. L’enjeu d’un projet comme Inspire étant bel et bien de préparer la mutation d’une métropole condamnée à réduire la place accordée à la voiture, il génère fatalement de l’incompréhension et des grincements de dents.

«On n’est pas dans le débat politique mais dans le simple bon sens »

Porte parole du mouvement de protestation, Julie Duvert, conseillère municipale de Chamalières et conseillère métropolitaine ne remet pas en cause le projet Inspire mais s’interroge sur le besoin de modifier l’actuel fonctionnement de la ligne B qui selon elle, satisfait les usagers Chamaliérois et Royadaires. « On risque une quadruple peine » explique-t-elle mettant en avant le report du flux vers des zones calmes, l’impact économique probable pour les commerçants, la dégradation du service (deux arrêts chamaliérois disparaitraient dans le projet) et l’impact sur la fiscalité, rappelant que le SMTC est déjà endetté, selon ses sources, de 351 Millions d’Euros.
« On est pas dans le débat politique mais dans le simple bon sens » précise un usager mobilisé qui, comme Julie Duvert, explique que le projet ne répond pas à un besoin sur les deux communes concernées.

Plus de 4000 signatures récoltées en un mois

Lancée sur le site www.change.org et relayée par 42 commerçants, la pétition intitulée « Ensemble contre le projet  » Inspire » de restructuration des lignes de transport B et C à Chamalières » a été signée plus de 4000 fois par des Chamalièrois mais aussi des clermontois résidant dans des quartiers limitrophes. Elle a été remise à Louis Giscard d’Estaing lors de la dernière séance du Conseil municipal. « Nous sommes dans une démarche constructive » rappelle Julie Duvert qui espère également décrocher une rendez-vous avec François Rage, président du SMTC afin d’évoquer l’évolution de la ligne B mais aussi le devenir des 13 et 5.
La phase de concertation prenant fin officiellement le 31 mars, cette pétition arrive juste avant le début du travail de compilation des retours acquis sur le web et durant les réunions publiques qui se sont déroulées en visio pour cause de Covid. Pour le groupe d’opposants, l’enjeu sera de faire passer ses idées en prenant en compte que Chamalières ne peut pas jouer seul dans son camps en matière de transport métropolitain et que l’argument économico-automobile des commerçants risque d’être balayé par l’inéluctable évolution future des déplacements urbains et des modes de vie.

À propos de l'auteur

Olivier Perrot

Pionnier de la Radio Libre en 1981, Olivier Perrot a été animateur et journaliste notamment sur le réseau Europe 2 avant de devenir responsable communication et événements à la Fnac. Président de Kanti sas, spécialisée dans la communication culturelle, il a décidé de se réinvestir dans l'univers des médias en participant à la création de 7jours à Clermont.

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