Là où naît l’ordre, naît le bien-être était une des théories de Charles-Édouard Jeanneret-Gris, plus connu sous son nom d’architecte Le Corbusier, né 6 octobre 1887, en suisse il y a 135 ans. Le Corbusier est connu pour être l’inventeur de « l’unité d’habitation », un concept datant des années 1920 mis en application après guerre dans la construction de 5 immeubles dont un à Firminy dans la Loire et l’autre à Marseille « La Cité radieuse » surnommée la maison du fada. Il est le père de l’architecture moderne, étant le premier à remplacer les murs porteurs extérieurs par des piliers de béton armé, placés à l’intérieur des constructions. Travaillant également comme designer et urbaniste, il réfléchissait en mode global de manière à tirer le meilleur parti des mètres carrés, notion importante dans une période de reconstruction. Lumière traversante, ensoleillement des logements, rationalisation des espaces de vie, pilotis sous les immeubles pour faire disparaître les voitures de l’environnement, rien n’était laissé au hasard. La vie des habitant des immeubles collectifs était également prise en compte avec des “prolongements du logis”, en fait des services communs intégrés dans les bâtiments : hôtel, commerces, garderie, école et aire de jeux en terrasse. Mais Le Corbusier avait une vision qui ne faisait pas l’unanimité, sans doute trop dogmatique, parfois proche d’un « communisme utilitaire ». Dans les années 1920, alors qu’il avait encore peu construit, il avait imaginé pour Paris, le Plan Voisin, (du nom de l’avionneur français), un quartier résidentiel central de 24 gratte-ciels logeant 500 000 habitants. La capitale a heureusement échappé à ce projet qui aurait eu comme conséquence de faire disparaître, en autre, le quartier du Marais.
Le Corbusier : figure patrimoniale ?
Une journée d’étude menée conjointement, et pour la première fois, par des chercheurs du Centre d’Histoire « Espaces et Cultures » de l’Université Clermont-Auvergne ainsi que de l’École nationale supérieure d’architecture de Clermont a donné lieu à l’édition d’un ouvrage collectif évoquant l’oeuvre architecturale de Le Corbusier à travers le prisme de deux notions importantes : la figure et le patrimoine. Gwenn Gayet-Kerguiduff, responsable du musée Marcel Sahut de Volvic, Marianne Jakobi est professeure d’histoire de l’art contemporain à l’Université Clermont-Auvergne et Mathilde Lavenu architecte, maîtresse de conférences en théorie et pratique de la conception architecturale et urbaine à l’École nationale supérieure d’architecture de Clermont, portent un nouveau regard sur l’œuvre pour évaluer de nouveau l’architecture, puis l’architecte.
Le Corbusier : figure patrimoniale ? Ouvrage Collectif, sous la direction de Gwenn Gayet-Kerguiduff, Marianne Jakobi et Mathilde Lavenu. PUBP, Presses Universitaires Blaise Pascal :
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