C’est le film Sestre de la réalisatrice slovène Katarina Resek qui a remporté le Grand-Prix international du Festival du court-métrage de Clermont dont l’édition 2021 s’est officiellement achevée hier soir. « Sestre (qui signifie sœurs en slovène) est l’histoire de trois jeunes « virđinas » (vierges jurées) des temps modernes, des garçons manqués qui vivent dans la Slovénie moderne, en suivant un ensemble de règles rigides qu’ils se sont créées. Ce sont des enfants d’immigrants de l’ex-Yougoslavie qui ont grandi dans des familles assez traditionnelles et patriarcales, mais qui ne peuvent accepter le rôle qu’on leur a assigné. Elles se battent contre les gars du quartier, portent des vêtements amples, font du kickboxing, ne boivent pas, ne prennent pas de drogues et ne veulent pas paraître féminines » explique la réalisatrice. Elle avoue aussi que le film a été fortement inspiré par sa propre enfance. Le prix spécial du jury revient à The Trees (Etats-Unis/Liban) de Ramzi Bashour et celui du public à God’s Daughter Dance du Sud Coréen Sugbin Byun. Quant aux étudiants, ils ont choisi le court-métrage du Philippin Don Josephus Raphael Eblahan, intitulé Hilum.
Un triplé dans la compétition nationale

Dans la compétition nationale, Mat et les gravitantes, film documentaire de Pauline Penichout, a trusté les succès. Il remporte à la fois le Grand-Prix national, celui décerné par les étudiants et le prix du meilleur film documentaire. » Mes envies de cinéma partent surtout des lieux et des personnes que j’ai envie d’aller filmer. Je suis également chef-opératrice, je crois que ce qui m’intéresse, c’est d’explorer le mystère de la présence des choses dans les images » précise la lauréate. Le Prix du Public a récompensé Confinés dehors de Julien Goudichaud et le Prix Spécial du jury a été remis au film franco-belge Palma de d’Alexe Poukine. Dans la compétition Labo, c’est le court-métrage américain Gramercy de Jamil Mac Ginis et Pat Heywood qui a été couronné.
L’ensemble du palmarès sur www.clermont.filmfest.org
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