Accueil » Environnement » La qualité de l’air s’améliore en Auvergne
photo de ciel par Mabel Amber via Pexels
Photo M. Amber - Pexels
Environnement

La qualité de l’air s’améliore en Auvergne

ATMO, Association de Surveillance de la Qualité de l'Air en Auvergne vient de publier son bilan pour l’année 2019. Même si la qualité de l’air en est amélioration, il convient de ne pas se réjouir trop vite. La vigilance reste de mise en particulier sur des polluants émergents.

ATMO surveille en permanence l’air que nous respirons, un air qui peut contenir des centaines de polluants sous forme gazeuse, liquide ou solide et dont on trouve la liste sur le site web ATMO
Lorsque l’association annonce que la qualité de l’air s’améliore, elle le fait au regard des seuils qui sont fixés par la réglementation. L’Auvergne est plutôt bonne élève car elle reste en dessous des maxis autorisés. En revanche on constate un décalage entre les valeurs imposées par la réglementation actuelle et les valeurs sanitaires qui sont plus restrictives et souvent dépassées sur le territoire. Autrement dit la réglementation* est respectée mais l’impact de la pollution sur la santé des Auvergnats n’est pas négligeable. ATMO s’intéresse également de près à des polluants émergents comme les particules ultra-fines, le méthane ou l’ammoniac qui sont en augmentation.

Du mieux pour les particules fines mais trop de dioxyde d’azote et d’ozone

ATMO confirme pour 2019, la baisse des particules fines dans l’atmosphère. Le chauffage domestique en produit une grande partie (en particulier le chauffage au bois) mais les hivers moins rigoureux ont un impact favorable. Pour une part nettement plus faible, les véhicules diesel sont aussi émetteurs mais leur taux est en baisse grâce à l’utilisation généralisée des fameux FAP sur les véhicules modernes. Hélas, ces bons résultats sont contrecarrés par une hausse des dioxyde d’azote (NOx) et l’ozone, un gaz très oxydant qui se développe en présence d’importantes concentrations d’oxydes d’azote et de composés organiques volatils. Le phénomène Nox touche les métropoles, donc Clermont où la circulation automobile est dense mais le problème de l’ozone est présent partout, y compris en zone rurale. ATMO s’inquiète du fait que globalement l’Auvergne reste dans les normes mais que le département du Puy-de-Dôme est désormais touché par la pollution à l’ozone, ce qui n’était pas le cas auparavant. Les fameux pics de pollution dont on parle en période caniculaires sont, certes, spectaculaires mais la pollution chronique, celle relevée quotidiennement est plus préoccupante. Dans la nouvelle grande région, l’Auvergne reste malgré tout relativement préservée comparativement à l’est où se situent la Métropole lyonnaise traversée par de grands axes routiers et la fameuse vallée de l’Arve en Haute-Savoie.

En alerte sur les polluants non réglementés

ATMO reste en alerte sur les nombreux polluants non réglementés. Au total 144 d’entre-eux font l’objet d’une surveillance de complément et d’anticipation. Un exemple : L’ammoniac qui voit son taux grimper à cause de l’urée utilisé dans les systèmes de dépollution. Les pots catalytiques équipant les voitures essence font donc baisser le taux de NOx tout en faisant monter celui de l’ammoniac. Mais pour ce cas précis l’automobile n’est pas la seule mise en cause. Les traitements agricoles portent aussi leur part de responsabilité, l’air de certaines zones rurales n’étant, de fait, pas aussi pur qu’on pourrait le croire. Parmi ces 144 polluants beaucoup sont classés dans la catégorie nanoparticules, dangereuses pour la santé et l’environnement et qui ne sont pas forcément liées à la combustion. C’est la cas du plastique ou des résidus de matières issus des frottements mécaniques.
Si globalement les chiffres moyens relevés en Auvergne permettent de constater que la qualité de l’air s’améliore un peu, des disparités existent réellement d’un territoire à l’autre. A l’évidence, les habitants de la métropole clermontoise ne sont pas logés à la même enseigne que les résidents de Trizac dans le Cantal…

Voir le bilan 2019 ATMO : cliquez ici

À propos de l'auteur

Olivier Perrot

Pionnier de la Radio Libre en 1981, Olivier Perrot a été animateur et journaliste notamment sur le réseau Europe 2 avant de devenir responsable communication et événements à la Fnac. Président de Kanti sas, spécialisée dans la communication culturelle, il a décidé de se réinvestir dans l'univers des médias en participant à la création de 7jours à Clermont.

Commenter

Cliquez ici pour commenter

Sponsorisé

Les infos dans votre boite

Sponsorisé