Yann Raballand est loin d’être un inconnu à Clermont. Avec Obstinées en 2004 puis Bulles Chorégraphiques et Vertiges en 2012, le chorégraphe a déjà séduit le public. C’est toutefois la première fois qu’il présentera une pièce d’ensemble composée pour sa compagnie, une écriture dans laquelle il excelle. Dans Flux, il associe les mouvements des huit danseurs aux trajectoires de six projecteurs automatiques, partenaires vivants d’une respiration commune depuis l’entrée dans un tunnel, plongée immédiate dans l’obscurité à sa sortie éblouissante.
Aller de l’avant
Dans une période où l’immobilisme et le repli sur soi semble dominer nos sociétés inquiètes, Yan Raballand met, au cœur de ce nouvel opus, le désir d’aller de l’avant, de se projeter dans le mouvement, de s’élancer vers ses partenaires. Il imagine un soulèvement des corps qui témoigne de l’espoir d’un élan possible qui puisse repenser et enrichir les rapports humains.
Fasciné par Bach
Bien avant d’intégrer le Conservatoire National Supérieur de Musique de Lyon, Yann Raballand ressentait une profonde fascination pour Jean-Sébastien Bach. Dès lors, le contrepoint devient, pour lui, non seulement une source d’inspiration mais encore le support d’une recherche permanente de l’alchimie entre musicalité, écriture chorégraphique et relation aux interprètes. La compagnie Contrepoint, qu’il a créé, voyage dans des univers contrastés de l’abstraction à la narration, du plateau au in Situ, de l’architecture rigoureuse aux instantanés poétiques. La compagnie a reçu le prix du public au concours de danse contemporaine (Re)connaissance en 2010 pour Viola.
Mardi 30 avril à 20h30 à la Maison de la Culture de Clermont (salle Jean-Cocteau). Spectacle proposé par La Comédie de Clermont.
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