Elle est repartie sur la terre natale de ses parents, celle de ses ancêtres. Un voyage qui a inspiré la chanteuse canadienne Mélissa Laveaux et où elle a puisé la force, l’énergie qui transpirent à l’écoute de son troisième album, Radyo Siwèl, aux guitares nerveuses et profondes. Elle y réveille les chants populaires de l’île, délivre des chants folkloriques qui, depuis des décennies, nourrissent les artistes haïtiens. Et elle recrée à partir de bribes, de phrases, d’airs anciens, d’hymnes vaudous, une véritable mosaïque.
Des rythmes caribéens
Mélissa Laveaux, avec son talent, sa personnalité, rafraîchit la verve joyeusement subversive sur des rythmes caribéens épurés, des mélodies minimalistes, la voix tendrement impertinente. Le tout baignant dans un halo surréel que les touche-à-tout du studio A.L.B.E.R.T. ont su imprimer à ces méditations sombres ou lumineuses,. Quant au musicien Drew Gonsalves, pilier du groupe trinidadien Kobo Town, il darde ses rayons mélodiques à la guitare et au tres.
Réinventer le passé
Avec Radyo Siwèl, il est aussi question de réinventer le passé pour mieux s’ouvrir à l’avenir, de montrer l’importance de la culture vaudou dans la vie quotidienne haïtienne et comment certaines figures peuvent devenir des symboles de liberté. A travers son troisième album, la songwritter trilingue célèbre la culture haïtienne mais propose aussi un moyen d’éveiller les consciences. Une belle œuvre à découvrir sur scène…
Mardi 30 avril à 20h30 à Sémaphore à Cébazat.
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