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Pauline Deshons et Jerôme Deschamps- photo Marie Clauzade/ cie Jerôme Deschamps.
Culture Lundi

Jerôme Deschamps entretient la flamme du « Bourgeois Gentilhomme »

Il y a 350 ans, naissait la célèbre comédie-ballet de Molière. Jerôme Deschamps la reprend à son compte, en l'éclairant d'un jour nouveau.

Vaniteux et plein d’orgueil, jaloux et ambitieux, ce monsieur Jourdain est finalement très humain. Il est en tous cas le personnage central du Bourgeois Gentilhomme, comédie-ballet en cinq actes de Molière, présentée pour la première fois le 14 octobre 1670, devant Louis XIV en personne au château de Chambord par la troupe de l’auteur. Le roi, paraît-il, apprécia sans modération, au contraire d’une partie de son entourage. Monsieur Jourdain, donc, est un bourgeois, à peine éduqué, qui rêve d’échapper à son monde étriqué pour appartenir à l’aristocratie, la classe dominante, apanage de la distinction, de l’élégance et du pouvoir. Mais comme dans la fable de La Fontaine, il n’est pas aisé pour une grenouille de devenir un bœuf…

Jerôme Deschamps et Jean-Claude Bolle-Reddat- photo Marie Clauzade.

Burlesque et sensible

Molière, toujours ; Molière, encore. On y revient. Jerôme Deschamps s’empare à son tour de ce Bourgeois Gentilhomme et de ce rêve de noblesse. Le voici comédien, sous le bonnet de Monsieur Jourdain, et, bien-sûr, à la mise en scène d’un spectacle inoxydable et haut en couleurs, burlesque et plein de sensibilité. Irrésistible. « Il est fait pour être vu en famille. On rit tellement. Les renversements de situation se révèlent extraordinaires » souligne le metteur en scène qui mène sa troupe tambour battant.

Florence Babled et Pauline Tricot- photo Marie Clauzade.

La musique de Lully

Jerôme Deschamps avoue quelque tendresse pour le personnage de Monsieur Jourdain que l’on voue le plus souvent au ridicule. Il évite donc la caricature pour en souligner la naïveté, la crédulité, la solitude face à un désir profond. On se moque de lui, évidemment, mais l’on peut tout autant le trouver touchant. A sa façon, en cette fin de XVIIe siècle, Le Bourgeois Gentilhomme préfigure l’opéra tant musique, chant et danse s’intègrent à la trame dramatique. La musique ? C’est celle de Jean-Baptiste Lully, compositeur et violoniste de la période baroque, pleinement associé à la conception du Bourgeois Gentilhomme. La partie musicale est magistralement interprétée par les musiciens de l’Académie accompagnés par des solistes des Musiciens du Louvre. Le spectacle est total, flamboyant. Comme il l’était il y a 350 ans…

Lundi 9, mardi 10, mercredi 11, jeudi 12 et vendredi 13 mars à 20h à la Maison de la Culture de Clermont, salle Jean-Cocteau. « Bord de plateau », jeudi 12 mars à l’issue de la représentation. Spectacle proposé par La Comédie de Clermont

Photo Marie Clauzade.

 

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