Rares sont les œuvres qui, comme cette nouvelle de Tolstoï, ont suscité autant de débats passionnés sur les questions du mariage, de la sexualité et du rôle dévolu aux femmes ! L’écrivain tourmenté et profondément déchiré a même ajouté une postface dans laquelle il clarifie sa position radicale, condamne l’amour charnel et prône un idéal chrétien de pureté et d’abstinence.
Un drame et des contradictions
Dans cette nouvelle, un narrateur recueille la confession de Pozdnyshev, qui révèle avoir tué son épouse par jalousie et développe aussi son analyse sur cette issue tragique. La complicité unissant l’épouse et son professeur de musique, qui interprètent ensemble La sonate à Kreutzer de Beethoven, le rendit fou de rage. Au-delà du drame apparaissent les contradictions et la profonde hypocrisie d’une société volontiers décadente.
Théâtre et musique
Jean-Marc Barr incarne parfaitement ce personnage, en même temps que celui de l’écrivain russe Léon Tolstoï, en particulier lorsqu’il fait face à Irina Dečermic dans le rôle de l’épouse. Cette adaptation de La Sonate à Kreutzer, pièce, créée en 2014 à Belgrade, rassemble une équipe artistique qui se connaît de longue date : Jean-Marc Barr et deux excellentes comédiennes et musiciennes, Irina Decermić et Sonja Kalajić. Le spectacle entrelace théâtre et musique, célèbre l’art à travers deux maîtres illustres Tostoï et Beethoven et invite à considérer avec sincérité la question de l’amour conjugal.
Jeudi 30 janvier à 20h30 au Théâtre de Châtel-Guyon.
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