C’est encore une expérience au goût d’attraction foraine, mais c’est ainsi qu’est né le cinéma. Vous vous chaussez les yeux d’un casque dont le poids est bientôt oublié, saisissez des manettes à boutons, et vous entrez dans le film. Expérience « participative, contemplative et fictionnel » nous disent les organisateurs. Quatre séances sont proposées. Dans Star wars, on bricole un droïde à bord d’un vaisseau spatial. Le décor est particulièrement léché. C’est moins frappant dans ce jeu où il s’agit de défendre un château médiéval. En revanche, on s’y sent vraiment un archet. Le cerveau doit être entourloupé par l’image, il envoie dans les bras une sensation de résistance lorsqu’on bande l’arc. En plus les manettes vibrent…
Un ordi tonique
Deux autres films, immersifs 360°, nous aspirent dans la scène. Par exemple, on se prendra pour Diego Velasquez au chevalet tandis qu’il peint les Ménines, choisi à dessein puisque dans ce tableau, le peintre à l’ouvrage fait face au spectateur, lequel regarde le tableau qu’il voit peindre. Chaque film dure une dizaine de minutes. Pour les spécialistes, les deux premiers sont des productions de HTC Wive, les deux autres d’Occulus Gear chaque entreprise développant des contenus pour son propre matériel.
Capté
Il s’agit en l’occurence de casques VR (de réalité virtuelle), de deux manettes, de capteurs fixés dans la pièce et qui repèrent le participant. Et puis il faut un ordinateur survitaminé du côté du processeur et de la carte graphique. C’est celui de Christophe Bascoul, prof de mécanique, qui enseigne à de futurs ingénieurs la réalité virtuelle et les méthodes de conception. « L’outil vient du domaine du jeux mais est très utilisé dans les entreprises pour l’apprentissage de gestes, dans les trains, pour les médecins, en vue de l’implantation de machines… » explique-t-il.
Serait-ce aussi le cinéma de demain ?
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