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L’établissement propose une offre “premium” bienvenue dans le massif du Sancy © Marc Mestas
Économie Initiative

Essai transformé pour le Mildiss

Un hôtel quatre étoiles, spa et restaurant vient d’ouvrir ses portes au-dessus de Besse. Imaginé par deux anciens joueurs de l’ASM, ce projet a nécessité un investissement de plus de 6 millions d’euros.

Nom de code : Mildiss. Pour 1.010 mètres d’altitude. C’est là-haut, au-dessus de Besse, en pleine zone de montagne, que se dresse le premier hôtel haut de gamme du sud du massif du Sancy. Ouvert depuis tout juste trois mois, cet établissement flambant neuf n’a pas volé ses quatre étoiles. Ses 32 chambres, toutes de plain-pied, offrent une vue imprenable sur la nature. Habillées de bois, elles bénéficient d’une déco contemporaine relativement sobre et sans la moindre faute de goût. On retrouve cette harmonie dans les lignes du bâtiment, qui épouse à merveille les courbes arrondies de la colline.

Une architecture minimaliste

« Le parti-pris architectural est volontairement minimaliste pour mettre en valeur la nature environnante, un peu comme un observatoire. Chacun doit pouvoir s’immerger dans le paysage depuis n’importe quel endroit du bâtiment » détaille l’architecte issoirien Jean-Jacques (Atelier 4), qui a dessiné le bâtiment.

On ne vient pas uniquement au Mildiss pour dormir. L’hôtel dispose d’une salle de sport, d’un spa, de salles de séminaires, d’un bar et d’un restaurant bistronomique. A table, la qualité est au rendez-vous, avec une carte griffée par le chef étoilé – et Meilleur Ouvrier de France  – Gilles Reinhardt : “j’ai souhaité remettre au goût du jour des plats traditionnels bien maîtrisés, et proposer également des recettes plus originales, mais en y associant à chaque fois des produits locaux” explique-t-il.

Deux menus à 30 et 48 euros sont proposés, plus une formule pour les enfants à 12 euros. On nous glisse également que les végétariens sont les bienvenus, que les portions sont généreuses (on est en Auvergne !) et que le saint-nectaire sera à l’honneur dans la carte hivernale. Précisons que le spa comme le restaurant sont ouverts à tous, et pas uniquement aux clients de l’hôtel. A trois quart d’heures de Clermont-Ferrand, le concept a de quoi séduire…

Le fameux geste inaugural.

Sébastien Bertrank : “le Midliss a une âme”

Derrière le Mildiss se cachent deux anciens joueurs de l’ASM Clermont Auvergne, Sébastien Bertrank et Xavier Verdy. Il leur aura fallu huit ans pour concrétiser ce projet à plus de 6 millions d’euros. Rien n’aurait été possible sans le soutien des collectivités, bien sûr, mais aussi de 48 “supporteurs-investisseurs” représentés par l’ancien chef d’entreprise Pierre Verdier. « Certains ont suivi le projet sans même connaître le business plan, simplement parce qu’ils avaient confiance en nous » s’étonne encore Xavier Verdy.

Au départ, Sébastien Bertrank avoue avoir senti un peu de “scepticisme” autour de ce projet un peu fou. Aujourd’hui, les premiers doutes sont balayés. Depuis son ouverture le 4 juillet, l’établissement a servi plus de 2.500 repas et enregistré plus de 2.000 nuitées, affichant parfois un taux de remplissage de 100 %. Les demandes de séminaires, elles aussi, affluent quotidiennement. Il y en a même pour octobre 2020, preuve que le Mildiss comble un vide en matière d’offre touristique “premium”.

La montée en charge va se faire naturellement. En tout cas, pour le moment, nous sommes plutôt satisfaits. Les clients comme les locaux sont enchantés” confient les co-fondateurs. Au-delà du cadre (exceptionnel), c’est bien “l’âme” des lieux qui séduit les visiteurs. “L’équipe est vraiment amoureuse de son territoire. Tout le monde a participé au projet. Cela dégage une force terrible !” Après une saison estivale prometteuse, on peut dire sans trop s’avancer que le Mildiss a transformé l’essai.

À propos de l'auteur

Emmanuel Thérond

Titulaire d'un Master en Littératures Modernes et Contemporaines, Emmanuel Thérond est journaliste en Auvergne depuis 2004. Il a commencé sa carrière à La Montagne, avant de rejoindre la rédaction d'Info Magazine, où il a travaillé durant 15 ans. Il écrit également pour la presse professionnelle, en particulier Le Moniteur du BTP, dont il assure la correspondance locale. Depuis 2019, il signe dans Le Parisien - Aujourd'hui en France.

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