Le narcotrafic est en forte progression en France aussi bien dans les villes, grandes et petites, que dans les zones rurales. L’évolution est d’autant plus inquiétante que le business de la drogue se fait désormais au grand jour avec les méthodes, parfois expéditives, du grand banditisme. Clermont n’échappe pas à la règle avec des points de deal ouverts comme des supermarchés. Bon nombre d’habitants n’en peuvent plus d’être les témoins d’un business lucratif qui pourrit la vie des quartiers. L’opération Place nette XXL menées en mars dernier à Saint-Jacques a certes, été un « joli coup de com » pour le ministre de l’époque, mais les effets ont été de courte durée.
Alors face à la dégradation de la situation et à la monté sensible du mécontentement des Clermontois, Olivier Bianchi a demandé à être reçu par le nouveau ministre délégué à la sécurité du quotidien, Nicolas Daragon, au Ministère de l’Intérieur. Faisant abstraction de toute couleur politique, le maire de Clermont et président de la métropole a fait le déplacement avec Brice Hortefeux, conseiller régional LR et ancien ministre de l’Intérieur.
Des demandes concrètes pour mieux lutter contre le trafic de drogue
Olivier Bianchi, a demandé au ministre de faire un point sur les effectifs de police nationale déployés à Clermont après lui avoir fait part de la hausse d’effectifs au sein de la police municipale. Si le CSI, Contrat de Sécurité Intégré, signé en 2021 est respecté par l’État et la municipalité, il s’avère aujourd’hui nécessaire de renforcer le dispositif de lutte, comme en témoigne les retours faits par les policiers sur le terrain et la vidéo surveillance.
Concrètement les demandes du maire portent sur l’augmenter les effectifs de police nationale, avec en particulier une patrouille supplémentaire en soirée, sur l’organisation régulières d’opérations type « place nette » avec suivi policier et judiciaire et une simplification des procédures à la fois pour installer des caméras de vidéosurveillance et autoriser une prise de service rapide des anciens gendarmes et policiers nationaux recrutés à la police municipale.
Par ailleurs, Olivier Bianchi a également défendu l’idée d’un parquet national anti-drogue avec des moyens supplémentaires pour la police et la Justice, ainsi que l’ouverture d’un débat serein sur la question de la consommation de drogue, enjeu de santé publique.
Le jour où l »on comprendra que la demi-mesure ne porte aucun fruit, peut-être arriverons-nous à combattre ce fléau.
Donc focalisons-nous sur les actions répressives comme le renforcement des lois et des sanctions pour les consommateurs. Il faudrait aussi que les coopérations nationales et internationale entre services de la loi puissent faire abstraction des tribunaux des pays concernés. Parce que dans les faits, les dealers eux, ne se préoccupent pas des lois, et de mon point de vue les forces de police ne sont pas du tout à armes égales avec les trafiquants.
Alors, l’échange de renseignements entre les pays c’est bien, mais sur le terrain, on se semble pas bien voir les résultats, et bien entendu, c’est la population dans son ensemble qui pâtit de cet imbroglio juridique.