La sensibilité à la nature, la préoccupation de l’environnement n’ont pas attendu le XXI e siècle, ni même la fin du XXe. A sa façon, le Suisse Robert Hainard fut un militant de l’écologie, particulièrement attaché à la vie sauvage et à sa préservation. Peintre, graveur, sculpteur mais aussi écrivain, philosophe et avant tout naturaliste, il fut un grand connaisseur de la faune européenne, une expertise nourrie par ses fréquents voyages et ses observations patientes passés dans les forêts et les marais qu’il affectionnait particulièrement.
L’incomparable bestiaire de Robert Hainard
70 années de travail lui valurent de constituer un bestiaire artistique unique par sa qualité et son volume: 30.000 croquis « saisis » sur le terrain, 2000 aquarelles, un millier de gravures, des centaines de sculptures et de peintures mais encore une douzaine d’ouvrages artistiques. Préconisant la préservation de vastes espaces naturels, il participa, dès 1927, à l’émergence de l’Association pour la création et l’entretien des réserves naturelles dans le Canton de Genève. On peut retrouver les grandes idées de Robert Hainard dans quelques-uns de ses ouvrages au caractère philosophique: Et la nature? (1943), Nature et mécanisme (1946), Expansion et nature (1972), Le monde plein (1991). L’exposition Inspiration permet aujourd’hui d’admirer une partie de son oeuvre gravée.
Le procédé du cyanotype
Une nature sauvage que Vincent Munier, photographe animalier français, amplifie notamment à travers des paysages hivernaux. Au fil de ces aventures photographiques, il s’est imposé comme l’un des plus grands « photographes animaliers » de sa génération. Il expose aujourd’hui dans les galeries d’art en Europe et aux États-Unis et publie ses images dans la presse internationale. Auteur d’une douzaine de livres, il soutient plusieurs associations de protection de la faune sauvage. Son camp de base est toujours établi dans ses Vosges natales. A l’occasion de l’exposition clermontoise, ses photographies, ont été tirées selon un procédé ancien : le cyanotype. Les épreuves présentées ont été virées grâce à l’action des tanins contenus dans le thé vert puis imprimées sur papier fine art, ce qui leur confère un aspect très proche de la gravure.
En parallèle de l’exposition et en partenariat avec l’éditeur jeunesse « La Poule qui Pond », le muséum décline en trois dimensions un ouvrage récent de l’éditeur : Les z’oiseaux des jardins. L’espace d’un instant, l’enfant pourra parcourir les pages du livre, déambuler parmi des silhouettes grandeur nature d’oiseaux ou se faire prendre en photo tel un oiseau à tête d’enfant.
Jusqu’au 3 mars au Muséum Henri-Lecoq, 15 rue Bardoux à Clermont. Entrée gratuite le premier dimanche du mois; www.clermontmetropole.eu
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