Le texte a traversé les siècles et garde son audace, sa verve, sa subversivité, son insoumission. Son auteur? Un jeune homme de 16 ou peut-être 18 ans. Etienne de La Boétie, un « enfant » du XVIe siècle. Dans Discours de la servitude volontaire (ou le Contr’un), l’auteur pose la question de la légitimité de toute autorité et estime que la servitude n’est pas une fatalité. Selon lui, un pouvoir, quelqu’il soit, repose sur la complicité, active ou résignée, d’une partie de ceux qui le subissent. « Soyez donc résolus à ne plus servir et vous serez libres » affirme-t-il. Publié d’abord, partiellement, en latin, en 1574, le texte le fut, ensuite, intégralement en français en 1576. Plus de cinq siècles plus tard, il garde sa puissance et son originalité en cela qu’il associe « servitude » et « volonté ».
Trois pour une idée
Eric Lareine, chanteur au parcours atypique, mais aussi créateur de spectacles et homme de théâtre, tour à tour inspiré par les grands auteurs, les poètes ou encore Léo Ferré, s’est entouré du duo Agafia, formé du percussionniste Laurent Paris et du saxophoniste Marc Maffiolo. Ensemble, ils se sont promis d’interpréter, à leur façon et libres de toutes contraintes, le Discours de la servitude volontaire d’Etienne de La Boétie. Un spectacle improvisé qui est aussi un hommage à un homme et à une idée.
Mercredi 24 juillet à 18h au Muséum Henri-Lecoq. Dans le cadre des Contre-plongées de l’Été.
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