Avec sa voix saisissante, elle chante, en anglais et en arabe algérien, l’exil, l’errance, la dépossession et l’amour, aussi, au milieu du tumulte du monde. Djazia Satour a grandi en Algérie avant de s’installer à Grenoble en 1990. Très jeune (15 ans), elle effectue ses premiers pas musicaux, découvre les studios d’enregistrement, les tournées en compagnie de Gnawa Diffusion. Puis, c’est l’aventure de MIG, un groupe créé autour de sa voix, qui distille un style trip-hop électro. Le chapitre va durer six ans avec des premières parties de groupes-phare comme The Cranberries ou Sinsémilia.
De l’orient à l’occident, d’hier à aujourd’hui
Depuis, Djazia Satour a repris son chemin, seule, pour mieux explorer d’autres univers musicaux, comme le blues ou la soul. Sa carrière solo se distingue par l’enregistrement de trois albums : Kiami (2010), Alwâne (2014) et, enfin, Aswât (2018). Elle y marie, avec délicatesse et intelligence, les sonorités et les cultures, créant des passerelles entre l’orient et l’occident. Entourée de trois musiciens talentueux, elle mêle avec poésie chaabi algérois des années 50, percussions traditionnelles des bendirs, mélodies raffinées du banjo et du mandole, basses et claviers de la pop-folk, le tout avec un son très actuel. « Pour moi, une chanson, c’est un rythme, une mélodie » explique volontiers l’artiste. C’est aussi une voix, pourrait-on ajouter. Celle de Djazia Satour est à la fois douce et envoûtante…
Une fresque poétique et écologique
Le concert sera suivi de la projection de Princesse Mononoké, film d’animation historique et fantastique du Japonais Hayao Miyazaki. Il s’agit en l’occurrence du tout premier long métrage du réalisateur sorti en France en 2000, trois ans après sa diffusion dans son pays d’origine. Dans cette fresque épique, poétique et écologique, les personnages sont peints avec subtilité et sans manichéisme. La plus grande partie des images du film ont été dessinés à la main. Princesse Mononoké a, en son temps, battu tous les records au box office japonais et connu un grand succès au plan international.
Mardi 23 juillet, place de la Victoire. A 20h, concert de Dajazia Satour; à 22h, projection de « Princesse Mononoké ». Dans le cadre des Contre-Plongées de l’Été.
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