En 2020, durant le confinement, les centres de contrôle technique automobile sont restés fermés plusieurs semaines et les automobilistes ont pu disposer d’un délais pour présenter leurs véhicules. A la fin du confinement, l’Etat à demandé à ce que les voitures soient contrôlées rapidement, malgré une circulaire qui permettait de ne pas le faire dans la précipitation. Ce « cafouillage » risque d’être à l’origine d’un engorgement massif des centres après le 10 mai, alors qu’actuellement l’activité est plus faible qu’à l’accoutumé. La baisse générale du marché automobile en proie aux fameuses difficultés d’approvisionnement, impacte en effet les ventes de véhicules neufs et forcement celle des véhicules d’occasion qui doivent être contrôlés pour être revendus.
1,5 million de contrôles supplémentaires entre mi-mai et fin-juillet
Laurent Palmier, président du réseau Sécuritest, s’inquiète de la situation. « Avec 1,5 million de contrôles supplémentaires prévus entre mi-mai et fin-juillet, les automobilistes ont tout intérêt à anticiper pour contourner l’engorgement prévisible dans les centres. Certains préfèrent cependant attendre la date limite de validité mais les quelques jours perdus n’ont que peu d’importance, car tôt ou tard ils finiront par vendre leurs véhicules. En revanche ce que nous disons, c’est que faire contrôler son véhicule au printemps évite les mauvaises surprises au moment des départs en vacances. Si des anomalies constatées nécessitent réparation, mieux vaut les financer maintenant que de prendre sur le budget des vacances ».
Nous ne sommes pas des gendarmes
Les automobilistes ont parfois une curieuse perception des centres de contrôle, sans doute par crainte d’être obligés de procéder à des réparations obligatoires et onéreuses. « Nous ne sommes ni des gendarmes ni des percepteurs » clame Laurent Palmier « Notre rôle est de permettre aux automobilistes de rouler l’esprit tranquille après vérification de tout ce qui contribue à leur sécurité. Parfois, lorsque les voitures roulent peu, elles ne passent pas chez un garagiste entre deux contrôles et nous décelons une usure avancée ou des anomalies qui nécessitent réparations ou changement de pièces. C’est souvent le cas pour les pneus, les freins et l’éclairage. Et lorsque certains sont tentés de ne pas faire contrôler leur véhicules, ils prennent des risques pour eux-mêmes et peuvent se retrouver face à une compagnie d’assurance qui refuse d’indemniser en cas d’accident ».
Moins de km que la moyenne au compteur des voitures puydômoises
Dans le Puy-de-Dôme, 70 centres de contrôles sont en activités, tous opérateurs confondus. Ils ont procédé à 278 947 Contrôles Techniques en 2021. 29 centres sont exploités sous les bannières Sécuristest présidées par Laurent Palmier. Dans le département, l’âge moyen des véhicules est de 12,31 an pour une moyenne France à 12,23. Les Puydomois ont des véhicules un peu moins « kilométrés » que la moyenne France, 135 171 km contre 143 808. Le taux de contre-visite est un peu plus bas que la moyenne hexagonale, 18% contre 20%. L’âge et le kilométrage moyen élevés indiquent clairement la tendance du marché automobile bousculé à la fois par la crise mondiale et par la réticence des automobilistes à changer de véhicule hésitant à passer à l’hybride moins écolo qu’on ne le pense ou au 100% électrique encore trop onéreux.
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