Chose assez rare pour être signalée, un mouvement de grève touche aujourd’hui, 28 décembre, l’aéroport de Clermont-Aulnat. Selon la CGT, le mouvement a été initié par les salariés eux-mêmes, mécontents de leurs conditions de travail qui se dégradent. Il convient de rappeler que depuis la reprise de la gestion par Vinci Airport en 2008, le nombre de salariés et passé de 175 à 77. Mais il faut également rappeler que l’activité a été particulièrement touchée pendant et après l’épisode Covid, en plus de l’épineuse question de la liaison Aulnat-Orly supprimée par Air France et jugée non rentable lors de la tentative de reprise par Amélia.
Conditions de travail
Toujours selon la CGT, les salariés protestent contre des baisses de revenus consécutives à des passages à temps partiels et contre un manque d’affectifs impactant la sécurité. Le mouvement ne devrait trop bousculer l’activité, assez faible à cette période. Une des trois liaisons Air France entre Clermont-Aulnat et Roissy-Charles-de-Gaulle a été supprimée, les passagers pouvant reporter leur trajet sur un autre vol.
De tout cœur avec les salarié(e)s grévistes, tenez bon ! J’ai travaillé une dizaine d’années sur l’aéroport de Lyon et d’année en année, toujour et non stop, une dégradation constante des conditions de travail. toujour et ça continu malgré que soit proposé un départ « négocié » à « qui en fait la demande ». Vous vous doutez bien que dégrader les conditions de travail est une technique RH pour motiver à partir au moindre frais ou faire partir via arrêt maladie, burnout et pourquoi pas en suivant la mentalité ? suicide genre France Télécom ! Bref, faites un collectif et dénoncez tout à l’inspection du travail et aux journalistes. A Lyon, pour comprendre la politique ils ont créé un plan de performance qui consistait à motiver les départs négociés et à supprimer les emplois purement et simplement où à dispatcher les tâches histoire d’occuper jusqu’au burnout les salariés qui tentent de rester. La cerise sur le gateau, c’est que ce plan de départ se voulait collectif mais négocié à la tête du client. Du jamais vu ! Résultat, l’inspection du travail est intervenu (sans s’occuper encore et en synergie avec la sécu sur les restants des travailleurs de cette plate-forme) . Au moment de la privatisation (2016), il était annoncé qu’il y avait 50% de personnels en trop ! Par rapport à un autre aéroport à l’étranger et au même nombre de passagers. Voilà les critères de cadres à 10ke par mois: nombre de pax et nombre de salariés. Prise en compte de choses plus intelligibles, j’ai des doutes. Vu comment Lyon tourne maintenant, c’est une honte et je fonce à Genève dorénavant. Clermont, faites remplacer votre direction par une IA et demandez d’être « une entreprise libérée » sans aucun cadre. C’est votre seul salut sinon les cadres vous saigneront jusqu’au dernier avant que ce soit eux qui soit obligés de se dévorer entre eux.