Les Carmes, Montferrand, Saint-Jacques et Crouël : sur son territoire, la ville de Clermont gère 4 cimetières dont les surfaces cumulées représentent une emprise assez importante. Ces cimetières font aujourd’hui l’objet d’un schéma funéraire. Concrètement, il s’agit d’inscrire ces espaces de mémoire dans une dimension écologique car ils participent au verdissement de la ville et sont souvent des lieux protégés bénéfiques à la faune et la flore. Depuis plusieurs années les produits phytosanitaires ont disparu des cimetières et mais une nouvelle étape doit être franchie afin qu’il puissent contribuer d’avantage à la transition écologique.
Tenir compte des valeurs historiques et sociales des cimetières
Le modèle du cimetière bien goudronné mais conduisant à l’artificialisation des sols semble révolue. La ville a lancé un programme destiné à limiter les espaces perméabilisés en remplaçant les allées bétonnées ou bitumées par des allées en pavés drainant non joints ou dalles enherbées. Les équipes d’entretien ont également changé leurs habitudes avec fauche tardive des pelouses et des espaces enherbés et installation d’hôtels à insectes et nichoirs à oiseaux. En complément, des récupérateurs d’eau de pluie permettent l’arrosage des végétaux et des poubelles de tri sélectif ont été installées. Le schéma est une démarche globale qui tient compte des valeurs historiques et sociales mais qui doit aussi permettre la sensibilisation des concessionnaires et des usagers à une gestion durable des concessions. Les besoins en espaces se sont, par ailleurs, déjà beaucoup réduits puisqu’en matière funéraire, la tendance à la crémation gagne constamment du terrain sur l’inhumation. D’ici 2030 la pratique sera majoritaire, c’est pourquoi le crématorium de Crouël est actuellement en restructuration.
Lire aussi l’article de Marc François sur l’histoire du cimetière des Carmes.
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