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Christophe (à droite) aux côtés de Hervé Vilard et Michèle Torr- collection René Barbalat.
Culture

Christophe: d’ombre et de lumière

Durant son itinéraire, Christophe, disparu jeudi dernier, vint à plusieurs reprises à Clermont et sa région. Ce fut le cas pendant l'été 1967...

Avant de devenir subitement une icône de la musique pop aux confins des années 2000, Christophe fut l’une des vedettes des années yéyé, au beau milieu des sixtees. En 1965, en effet, tandis que résonnent Eve of destruction de Barry Mac Guire ou Like a Rolling Stone de Bob Dylan, alors que Claude François chante Même si tu revenais, le jeune artiste (20 ans), qui effectue  son service militaire, sort la chanson Aline. Le succès est immédiat, foudroyant. Classé numéro un en France mais aussi en Espagne, en Belgique, en Israël, en Turquie et au Brésil, le 45 tours cumule 1 million de ventes, dont 400.000 sur le seul territoire français. Une réussite commerciale confirmée peu après avec Les marionnettes

Collection René Barbalat.

A l’été 67

Dès lors, Christophe fait partie des vedettes du show biz français et Jean-Marie Périer, le célèbre photographe fait appel à lui, en 1966, pour sa fameuse « photo du siècle », réunissant les 46 vedettes du mouvement yéyé à la française. Il y figure d’ailleurs au premier rang aux côtés de Richard Anthony.

Les tournées s’enchaînent et c’est ainsi que Christophe se produit au Théâtre de Verdure de Clermont durant l’été 1967, un écrin qui accueille alors les plus grandes vedettes française. Cette tournée est organisée par Marcel Chanfreau et Roger Boë, en accord avec Alain Hubert et Paul Lederman. Les belles photos que nous publions proviennent de cette soirée clermontoise. Elles sont issues de la collection de René Barbalat, alors directeur des Fêtes et Cérémonies de la Ville de Clermont.

La traversée du désert

Collection René Barbalat.

D’autres succès surviendront pour Christophe, parmi lesquels Les paradis perdus (1973), Les mots bleus (1974), sur des paroles de Jean-Michel Jarre, ou encore Petite fille du soleil (1975). Et l’on sait aussi que l’artiste, singulier et solitaire, connaîtra sa traversée du désert avant de se retrouver subitement au goût du jour, dans les années 2000.

Christophe, qui passa plusieurs séjours estivaux dans la maison familiale de Davayat (près de Riom), revint à diverses reprises en tournée à Clermont. Et, Anne-Sophie Simonet l’a rappelé, il monta en 2014 sur la scène de la Maison de la Culture de Clermont, en 2014, à l’occasion de la remise du prix spécial du jury international attribué au film Juke Box de Ian Klipper  lors du festival international du court-métrage. Christophe y incarnait un chanteur qui, après avoir connu son heure de gloire, passait ses journées reclus dans son appartement… Un rôle qui lui collait à la peau.

Un grand merci à Christian Barbalat qui nous a fait parvenir les photos que nous publions.

 

Collection René Barbalat.

À propos de l'auteur

Marc François

A débuté le métier de journaliste parallèlement sur une radio libre et en presse écrite dans les années 80. Correspondant de plusieurs médias nationaux, rédacteur en chef de l’hebdomadaire Info Magazine (Clermont, Limoges, Allier) pendant 9 ans, il a présidé le Club de la Presse Clermont-Auvergne entre 2009 et 2013. Il est l’initiateur de 7 Jours à Clermont.

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