Châtel-Guyon est depuis toujours un bassin du thermalisme en Auvergne. Il suffit d’arpenter le parc thermal de la ville pour prendre la véritable mesure de l’histoire des cures et de l’eau si singulière de Châtel-Guyon. Mais alors que cette riche histoire semblait tendre vers son terme, la municipalité en partenariat avec le groupe France Thermes, va redonner un élan à son activité principale, via un « Resort thermal ». Un élan qui doit également profiter à l’ensemble de la ville à l’horizon 2020.
Près de 15.000 m2 sur le site de l’ancien club de tennis.
Et pour créer ce nouveau lieu de vie au cœur de la cité thermale, la municipalité a confié l’exploitation de l’ancien site du club de tennis de la ville, situé à quelques centaines de mètres du parc thermal. C’est le groupe France Thermes qui a été choisi pour relancer l’activité à Châtel-Guyon. France Thermes a développé un premier complexe du genre à Bagnoles de l’Orne en Normandie. Les investisseurs comptent créer un nouveau « Resort » en Auvergne, fort de cette première expérience.. « Nous avons la volonté de mettre en oeuvre une unité de lieu compacte pour faciliter l’usage du curiste. Sur une grande surface, nous développerons un site thermal bien sûr, mais aussi une résidence de tourisme 4 étoiles de 90 chambres et une cinquantaine d’appartements séniors pour vivre à l’année. Mais au-delà de cet aspect immobilier, ce resort sera aussi un lieu de vie avec un restaurant, une boutique, des salles de réunion, un spa thermal qui seront accessibles à tous les publics » explique Sylvain Serafini, président du groupe France Thermes. L’investissement atteindra plus de 30 millions d’euros, pour la plupart issu de capitaux privés, avec l’objectif de relancer l’activité thermale.
« 80 emplois à temps plein quand la vitesse de croisière sera atteinte ! »
Les premiers coups de pioches sont attendus pour le mois de mars mais Pierre Jal, directeur des opérations de ce nouveau site, se montre déjà impatient de découvrir le résultat final : « Les premiers tests techniques devraient avoir lieu fin 2019, pour une ouverture attendue en février 2020. Aujourd’hui, les thermes Henry attirent environ 6.000 curistes par saison. Nous espérons rapidement atteindre une vitesse de croisière de 10.000 curistes, en proposant près de 300 jours d’ouverture par an. A terme, 80 emplois directs à temps plein, environ, devraient être créés autour du projet. » Les investisseurs escomptent un succès similaire au site de Bagnoles de l’Orne et la possibilité de développer une marque avec une identité propre à Châtel-Guyon : « Châtel est une station de référence dans le traitement des problèmes digestifs et le microbiote. La clientèle médicalisée sera bien sûr au centre des attentions mais le site sera également dédié à la clientèle locale et de tourisme et à la prévention santé. »
Alors que la sécurité sociale se montre plus vigilante sur la consommation de médicaments, les cures thermales semblent représenter une solution d’avenir et moins coûteuse. C’est en tous cas le pari pris par la ville de Châtel-Guyon pour redonner à la station thermale son dynamisme d’antan.
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