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Station C.Vélo / Photo 7 Jours à Clermont
Vie publique

C.Vélo au banc d’essai: 6 mois en VLS

Transition écologique, saturation de la circulation urbaine, problèmes récurrents de stationnement... tout pousse à utiliser des moyens alternatifs pour se déplacer dans la métropole clermontoise. La rédaction de 7 jours à décidé des tester pendant 6 mois les déplacements à vélos en utilisant les services de C.Vélo.

Au printemps dernier, Clermont Auvergne Métropole a annoncé la mise en œuvre d’un nouveau schéma cyclable métropolitain ambitieux avec dans la foulée l’application de la prise en charge par la collectivité de l’abonnement annuel à C.Vélo. 7 Jours à Clermont a donc décidé d’utiliser les VLS, vélos en libre-service, pour ses déplacements quotidiens, histoire de réaliser un test grandeur nature.

Une mise en œuvre très simple

Ordinateur connecté sur le web et carte bancaire en main, il faut quelques minutes à peine, pour créer un compte C.vélo et obtenir un numéro à 7 chiffres que l’on complète d’un code pin. Pour la première utilisation, il faut un temps d’adaptation pour comprendre le fonctionnement du tableau de bord des vélos et voir apparaître le message «départ ok, bon trajet». Engin libéré de son dock, réglage de la selle et c’est parti. Première impression: les vélos sont lourds et imposants. Côté ergonomie, on déchante vite car il faut choisir entre pédaler en dépliant correctement les jambes ou avoir les pieds qui touchent le sol à l’arrêt si on préfère rester en selle. En ce qui concerne le  rendement, ça n’est pas la machine de Froome. Dès la première côte, et malgré les démultiplications courtes, les cuisses font mal, même avec de l’entraînement. Sur le plat ou une fois lancé tout va mieux, la selle est confortable, le panier pratique et l’on file à bonne allure.

Météo, tarif et fiabilité du système

Utiliser C.Vélo est très agréable lorsqu’il fait beau et doux. Quand il fait chaud, se pose assez vite le problème des vêtements souillés par la transpiration. Durant la mauvaise saison, ce sont les fessiers qui doivent composer avec des selles mouillées, voir givrées, le couvre-selle devient donc un accessoire indispensable. Plus gênant, par grand froid, les docks peuvent refuser de libérer ou d’accueillir les vélos.
Pour inciter les usagers à circuler à vélo, la première demi-heure d’utilisation d’un VLS est gratuite. Trente minutes, cela permet d’aller assez loin dans la métropole en partant du centre ville. En cas de dépassement, la carte bancaire prend le relais. A 1 euros la demi-heure, la comparaison avec le prix d’un ticket transport en commun ou d’une heure de parcmètre est assez vite faite. L’utilisateur doit néanmoins être attentif lors de la phase retour. Il peut arriver que la procédure n’aille pas à son terme et, dans ce cas, le compteur tourne. Mais le système de gestion, assez bien conçu, détecte les erreurs. Le plus gros risque reste qu’un utilisateur parte avec le vélo que l’on a utilisé sans qu’il ait été verrouillé. La carte bancaire peut alors en faire les frais.

Revers de médaille

La gratuité ayant boosté le nombre d’usagers, il arrive souvent de se retrouver devant une station vide ou devant un unique vélo dont le départ est refusé. Dans ce cas, marche à pied et retard en perspective. Le phénomène est encore plus marqué sur les stations situées en « altitude », les clermontois préférant manifestement descendre que monter. Question fiabilité, au regard du nombre de trajets effectués quotidiennement, il faut reconnaître que les vélos sont assez fiables et pas trop maltraités par les usagers. A noter cependant un problème récurrent de vitesses qui craquent ou passent mal. Pour le reste, le parc est bien entretenu par l’équipe de C.Vélo que l’on voit souvent à pied d’œuvre. Pour ne pas être pris au dépourvu, il est conseillé de télécharger l’appli C.Vélo qui renseigne sur la disponibilité des vélos dans les stations et permet de gérer les trajets.

Un bilan positif

Après six mois d’utilisation quasi quotidienne, il faut reconnaître que se déplacer en zone urbaine avec des VLS est économique et fait gagner énormément de temps en comparaison des déplacements automobiles. Le stress du stationnement disparaît. En revanche, il faut rester conscient que les cyclistes doivent partager l’espace public avec tout ce que cela comporte. Clermont Auvergne Métropole a d’ailleurs annoncé un code de bonne conduite à destination des automobilistes, des piétons et des cyclistes eux-mêmes. Il est clair que ce code et un peu de pédagogie feront du bien à tout le monde.
Évidemment, parfois il n’est pas possible d’utiliser ce moyen de transport et il faut se rabattre sur la voiture ou les transports en commun. Dans ce cas, et par comparaison, on se rend à l’évidence : le vélo offre de nombreux avantages et permet de vivre la ville d’une manière détendue et que dire de l’impact sur le bruit, la pollution et la santé ?

Tout savoir sur C.vélo, les VLS mais aussi les locations longue durée et les vélos électriques : www.c.velo.fr

À propos de l'auteur

Olivier Perrot

Pionnier de la Radio Libre en 1981, Olivier Perrot a été animateur et journaliste notamment sur le réseau Europe 2 avant de devenir responsable communication et événements à la Fnac. Président de Kanti sas, spécialisée dans la communication culturelle, il a décidé de se réinvestir dans l'univers des médias en participant à la création de 7jours à Clermont.

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