Des territoires où les oiseaux et les insectes se font de plus en plus rares, des disparitions d’espèces inquiétantes et très rapides que des études qualifient de sixième extinction de masse. Ces derniers mois, les rapports scientifiques relayés par la presse se sont multipliés pour tirer la sonnette d’alarme sur l’état de la biodiversité.
Si ce discours qui vire au catastrophisme peut agacer, il a le mérite d’alerter l’opinion publique. Politiques, comme citoyens doivent s’emparer du sujet. Olivier Bianchi, maire de Clermont-Ferrand et président de Clermont Auvergne Métropole en est convaincu. La puissance publique souhaite donner l’exemple en mettant en place des actions pour la préservation de la biodiversité. Et impulser une véritable prise de conscience des citoyens, face au déclin de la nature. Une prise de conscience dont les résultats des élections européennes semblent toutefois témoigner.
Donner l’exemple
Bien avant la loi Labbé du 1er janvier 2017 interdisant l’usage des produits phytosanitaires et autres désherbants, la ville de Clermont-Ferrand avait mis un terme dès 2013, à l’utilisation de ces produits pour l’entretien des 150 hectares d’espaces verts et des 30 000 arbres.
Des actions concrètes pour une ville plus verte
De nombreuses autres actions ont été mises en oeuvre ou le seront demain, pour la préservation de la biodiversité : protection des espèces (implantations de dix ruches dans les parcs de la ville, protection des orchidées au stade Philippe Marcombes et au sein du parc Montjuzet, comptage des hirondelles de fenêtre, …), aménagement de deux nouveaux parcs urbains (le Rosa Park et le parc de l’Ecluse à La Gauthière), plantation de vergers et de vignes sur les Côtes de Clermont, développement des jardins familiaux et des jardins partagés.
La commune de Clermont pratique également la gestion différenciée des espaces verts : certains endroits tolèrent un entretien minimal tandis que d’autres nécessitent plus d’interventions (tonte, taille). Elle va mettre en place une charte de l’arbre dont l’objectif est de réfléchir à la place de l’arbre et à son renouvellement en ville. La métropole encourage le frontage, c’est-à-dire qu’elle autorise les habitants à planter des espaces végétales en bas de chez eux. Un premier essai sera réalisé dans la rue Lecoq, dans le cadre de l’exposition « Nature en ville » au muséum Henri Lecoq. L’opération devrait être lancée pour la semaine du développement durable qui se tiendra du 30 mai au 5 juin.
Une conférence grand public sur le développement durable sera organisée le 18 juin prochain à Polydome. Deux invités accompagneront Olivier Bianchi: Fanny Agostini et Jean-Louis Etienne.
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