De son vivant l’égyptologue avait émis le souhait de faire une donation à la ville de Clermont-Ferrand, citée à laquelle elle était attachée. Ses travaux sont arrivés en Auvergne en 1990 et aujourd’hui, le musée Bargoin accueille et révèle l’univers de l’égyptologue. A travers une collection exceptionnelle, c’est un chapitre de l’histoire de l’égyptologie qui se dessine et le portrait d’une femme hors du commun qui a su prendre sa place dans le monde, alors très masculin, de l’archéologie. Sa double formation artistique et archéologique lui permet de se spécialiser dans l’étude de l’art du dessin égyptien.
Immersion dans l’univers de l’égyptologue
L’exposition s’étend sur deux étages. Le premier étage étant centré sur ses débuts en dessins et comment elle s’est spécialisée dans l’égyptologie. Une première approche qui permet d’apprendre à connaître Marcelle Baud, de comprendre qui elle était. Le second étage plonge les visiteurs dans le travail de l’égyptologue. La collection, qui comporte essentiellement des documents de travail bruts, permet à la fois de comprendre les méthodes de recherches et de témoigner de l’état des monuments égyptiens dans la première moitié du 20e siècle. Intégré au parcours de l’exposition et reconnaissable à sa couleur, un parcours enfant composé de modules comprenant des manipulations, des jeux, des vidéos est proposé aux plus jeunes visiteurs. Après une courte vidéo introductive présentant la vie de Marcelle Baud, ils sont invités à découvrir des thématiques liées à l’Égypte antique et, ce faisant, à remplir la mission confiée par l’égyptologue : résoudre le mystère de la mort de la chanteuse d’Amon.
Une vie, un parcours
Marcelle Baud, parisienne d’origine auvergnate, est la première femme à entrer à l’Institut français d’archéologie orientale (elle a ouvert la voie à d’autres Françaises après elle, dont Christiane Desroches-Noblecourt). En 1921, elle est attachée de l’IFAO et participe aux recherches sur différents sites dans toute la vallée du Nil et dessine les pièces archéologiques mises au jour lors des fouilles. Durant toute sa vie, elle tentera de percer les mystères des techniques et des méthodes des artistes et artisans qui ont peint et sculpté les temples et tombes et décryptera les codes de représentation des Égyptiens anciens, éloignés du concept perspectif que nous utilisons en Occident depuis la Renaissance.
*Étude de l’Égypte ancienne, de sa langue, de son histoire, de sa civilisation.
Exposition présentée jusqu’au dimanche 9 janvier 2022 au musée Bargoin, 45 rue Ballainvilliers à Clermont
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