« Une finale, ça se gagne » dit un fameux adage. A Clermont, on connaît mieux: « une finale ça se perd« . Les deux titres récoltés durant l’actuelle décennie ne peuvent en effet effacer, à eux seuls, la litanie de défaites subie au fur et à mesure des générations: quatorze finales jouées en championnat de France et tout de même depuis hier soir douze fois « marron ». Un pourcentage remarquable dans son genre.
25.000 contre 15.000
Hier soir, pour assister à un succès de « son » équipe, c’est sur la place du Capitole (où 15.000 personnes s’étaient massées) qu’il fallait se trouver et non sur la place de Jaude, pourtant « jaune et bleue » de monde (25.000 spectateurs devant l’écran géant).
L’ASM, il est vrai, est la victime préférée du Stade Toulousain. En 1994,1999, 2001 et 2008, c’est à peu près la même histoire qui s’était écrite avec un résultat identique. A Toulouse, le bouclier de Brennus; à Clermont, les regrets… La fête fut donc de courte durée à Jaude, elle s’est prolongée fort tard dans la nuit sur les bords de la Garonne, là où, selon Claude Nougaro: « même les mémés aiment la castagne. » Elle s’y poursuivra encore aujourd’hui, autour du Bouclier de Brennus.
Une finale peu spectaculaire
Globalement, la finale rêvée -celle qui opposait les deux premiers de la phase « ordinaire » du Top 14 (un rare cas de figure) mais aussi deux formations réputées pour leur jeu offensif- a accouché d’une rencontre peu spectaculaire, hachée, heurtée, mieux maîtrisée par les Toulousains, auteurs d’ailleurs de deux essais contre zéro à leurs adversaires.
Les meilleurs ont gagné et, hier soir, pour les supporters clermontois, il ne restait plus qu’à aller se coucher. « Ça ira mieux la saison prochaine ».
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