C’est l’histoire de deux clubs déçus, frustrés, de deux équipes qui, pour des raisons diverses, ont loupé leur saison et n’ont pas atteint leurs objectifs. Pour l’Union Bordeaux-Bègles que les Clermontois accueilleront ce samedi 14 avril, cela commence à devenir une habitude. Chaque saison, en effet, c’est la même rengaine: prometteurs, ils jouent un rôle d’outsiders durant la première partie de la saison, entrevoyant alors une possible qualification pour les phases finales du championnat, avant de s’effacer lorsque vient l’hiver et de rejoindre immanquablement le ventre mou.
En espadrilles?
Est-ce leur jeu léché qui les entraînent irrémédiablement vers la déception? Ou un manque de solidité de leur effectif? En tous cas, les Bordelais ne résistent pas au rouleau compresseur du championnat et finissent par céder. Désormais entraîné par l’Anglais Rory Teague, avec à ses côtés, entre autres, Joe Worsley et Jeremy Davidson, le club, né de la fusion du SBUC et du Club athlétique Béglais, se tourne déjà vers la saison 2018-2019, avec l’espoir de franchir enfin l’étape supplémentaire. N’ayant plus rien à jouer, ni à craindre, de cet exercice, les joueurs de Gironde devraient se rendre à Clermont sans pression mais sans grande motivation. « En espadrilles » dirait peut-être l’ineffable Mourad Boudjellal.
Un sursaut d’orgueil
Avec l’ASM-Clermont-Auvergne, détenteur pour quelques semaines encore du Bouclier de Brennus, c’est évidemment une toute autre histoire. Exsangue dans le Top 14, le champion de France, essoufflé, avait réalisé l’essentiel dans sa poule de Coupe d’Europe, s’assurant de jouer un 1/4 de finale à domicile, ce qui constitue un avantage non négligeable (trois des quatre futurs 1/2 finalistes l’ont ainsi emporté chez eux cette année encore). Mais l’ASM 2018 n’avait pas l’étoffe des vainqueurs et la défaite face au Racing 92 a simplement confirmé l’évidence… Avant d’en finir avec une saison ratée, les Clermontois devront jouer encore trois matchs, dont cette réception de Bordeaux. Le fait de jouer à domicile devant le public jaune et bleu (impressionnant lors du 1/4 de finale européen) devrait suffire à donner à l’effectif un sursaut de motivation. Plus que le résultat en lui-même ou le classement en fin de saison, c’est cette faculté à rebondir malgré tout que les spectateurs guetteront lors de cette 24e journée. En attendant un mois de mai qui verra les grandes explications finales, européenne et nationale, se dérouler sans les Clermontois.
Samedi 14 avril à 18h au Stade Marcel-Michelin.
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