La Foire de Clermont-Cournon a refermé ses portes ce weekend et un premier bilan officiel vient d’être publié : 85 000 visiteurs se sont rendus cette année sur l’événement qui s’est étalé sur 9 jours avec un certain nombre de nouveautés en particulier une programmation festive et musicale très populaire qui a permis d’attirer une clientèle différente de celle qui fréquente habituellement ce type d’événement. Les exposants les plus satisfaits de leur présence sur la Foire sont essentiellement ceux du domaine construction-décoration, en particulier les vendeurs spécialisés dans l’énergie à commencer par les distributeurs de poêles. 40% des exposants étaient nouveaux, permettant de renouveler l’offre. Reste maintenant à attendre les bilans économiques.

Un format qui attire de moins en moins

Les organisateur montrent une forme de satisfaction en annonçant 85 000 visiteurs ce qui, après les années Covid, n’est peut être pas si mal. Cependant depuis plusieurs années la baisse de fréquentation est régulière. La directrice de la Foire, se disait déjà préoccupée en 2016 (interview France Bleu) année qui avait enregistré 135 000 visiteurs sur 10 jours  soit une baisse de 10% par rapport à 2015 qui n’était déjà pas une grande année. A l’époque, Catherine Merlot évoquait le besoin de « faire évoluer le modèle économique » et ajoutait « les gens ne viennent plus à la Foire par habitude comme c’était le cas il y a encore quelques années, il faut donc les attirer à nouveau ». Si les équipes de la Foire creusent la piste des nouveautés comme le programme des « têtes d’affiches », la question même du format foire se pose désormais. Le public peut-il encore répondre présent alors que la vente Internet qui séduit de plus en plus de monde représente une part de marché conséquente avec des produits vendus moins chers ? Pour la Foire de Clermont-Cournon, on peut même s’interroger sur la concurrence d’autres salons thématiques et aussi sur le calendrier. Le début du mois de septembre n’est peut-être plus le moment le plus opportun pour les familles qui, au retour des vacances, doivent payer leurs impôts, les fournitures scolaires et envisager des économies pour faire face aux dépenses d’énergies pour l’hiver.