Habituellement, les vélorutions sont assez joyeuses, mais celles d’hier au départ des « Pistes Michelin » ne présentait pas l’ambiance habituelle. A l’initiative de Vélorution63, Vélocité63 et Tousdeuxroues avec le soutien d’Un Guidon dans la Tête, les cyclistes se sont élancé pour un parcours comportant une étape avenue Fernand Forest, précisément à l’endroit où, il y a quelques jours, un cycliste de 78 ans à perdu la vie, percuté par une voiture. Symboliquement, comme un panneau d’avertissement, un « Ghost bike », un vélo entièrement peint en blanc, a été déposé au niveau du lieu de l’impact.
Changer les comportements
Une vélorution est généralement destinée à promouvoir les déplacements à vélo tout en attirant l’attention sur la dangerosité d’un espace public mal partagé. Celle d’hier avait un caractère particulier, mélange de tristesse et de colère. Comment développer le nécessaire usage du vélo en milieu urbain tant que le comportement de certains conducteurs, mais aussi celui de certains cyclistes, n’a pas changé ? La métropole clermontoise a bien mis en œuvre son schéma cyclable, mais avec 10 ans de retard et une réalisation du programme qui paraît bien longue. Les associations pointent du doigt le calendrier pour les zones jugées dangereuses et le manque de concertation entre l’institution et les usagers. Alors d’ici là, automobilistes, livreurs, cyclistes et piétons et autres usagers doivent changer d’attitude et sortir des débats dogmatiques pour qu’il n’y ait plus jamais de vélorution blanche.
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