La métropole clermontoise n’a, hélas, pas échappé à la tendance des fameuses Zones d’Activité Commerciale des années 70/80 qui ont totalement défiguré les entrées de villes au nom de l’économie et du commerce. Ce modèle américain commence sérieusement à montrer ses limites tant sur l’activité commerciale elle-même que sur les ravages écologiques engendrés par l’artificialisation de sols jadis agricoles, qui ont disparu sous de belles et bien épaisses couches de béton et de goudron. La zone de Lempdes en est une parfaite illustration mais heureusement face aux risques d’obsolescence et aux besoins d’évolution, Clermont Auvergne Métropole a engagé un programme de requalification avec des zones de boisement.
Première zone de boisement visible depuis la D 769
Dans le cadre de ce programme de valorisation des espaces de nature encore existants laissés sans usage, la première zone de boisement vient d’être inaugurée à Lempdes. Elle visible depuis la route D 769, lorsque qu’elle enjambe l’axe Lempdes / Pont-du-Chateau. D’une surface de 6 370 m2 dont 4 800 m2 de plantations, elle résulte d’un travail expérimental mené conjointement par Luc Léotoing Paysage Urbanisme, les services techniques de Clermont Auvergne Métropole, l’Office National des Forêts et les élèves du Lycée agricole Louis-Pasteur de Marmilhat.
Trois tranches pour 20 000 m2 de plantations
Cette zone est composée de rangs d’arbres et d’arbustes, alternées avec des layons enherbés. Le boisement est composé d’espèces endémiques des forêts du Massif Central adaptés aux situations de plaine. Érables champêtre en cépée, érables de Montpellier, micocouliers de Provence, aubépines, noyer, chênes vert, cormiers, amandiers, cornouillers, amélanchiers ont été choisis pour leur résistance aux conditions actuelles, leur facilité de gestion et leurs capacités de décompactage des sols. Cette action permettra de retenir l’eau de pluie et favorisera la biomasse, la biodiversité et le stockage de CO2.
Deux autres tranches de 7 830 m2 et 5 920 m2 sont programmées sur ce que l’on nomme les « délaissés routiers » à l’automne de cette année puis au début de 2024. Le projet représente au total 20 000 m2 de plantations, pas de quoi faire disparaître ce coin de « France moche » mais en tout cas d’illustrer une volonté d’inversion de tendance.
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