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Vidéo satirique jugée dégradante pour les élus clermontois : farce… et attrape

Nouvel épisode dans l'affaire de la vidéo satirique dans laquelle, Olivier Bianchi, Cyril Cineux, Thomas Weibel et Nicolas Bonnet, ont la tête écrasée ou tranchée : l'auteur, un mineur de 17 ans a été placé en garde à vue puis rendu à ses parents après avoir été entendu.

L’affaire de la vidéo satirique publiée sur un réseau social dans laquelle, Olivier Bianchi maire de Clermont, les adjoints, Cyril Cineux, Thomas Weibel et le député Nicolas Bonnet, ont la tête écrasée ou tranchée, est sans doute arrivée à son épilogue.
L’auteur, jusqu’alors présumé, de la vidéo jugée dégradante pour l’image des élus, a été interpellé à son domicile de Clermont mercredi matin et placé en garde à vue au commissariat central. Après avoir été entendu, il a pu rentrer chez lui avec ses parents, pendant que son avocat évoquait un farce pour divertir, sans intention malveillante.

Les média nationaux se sont rapidement emparés du sujet

La vidéo générée par intelligence artificielle, depuis le site web Pika, a été mise en ligne sur un réseau social (sur compte privé). Lorsqu’il l’a visionnée, Olivier Bianchi a vivement réagi publiant à son tour « Ça suffit ! Aucune hostilité politique ne justifie de voir sa tête écrabouillée ou découpée. Je le signale au procureur ». Quelques jour plus tard, il a annoncé qu’il portait plainte à titre personnel et qu’il encourageait ses deux adjoints et le député visés par la vidéo satirique, à faire de même. De son côté le préfet du Puy-de-Dôme, Joël Mathurin a lui aussi procédé à un signalement auprès de la procureure de la République au titre de l’article 40 du code pénal. La Préfecture a également procédé à un signalement sur la plateforme PHAROS.
L’affaire n’est pas restée dans le landerneau clermontois. Plusieurs médias nationaux se sont rapidement emparés du sujet. Même Cyril Hanouna l’a évoqué durant son émission phare sur C8, se rangeant d’ailleurs dans le clan de ceux qui trouvent cette vidéo infamante pour des élus.
Du côté politique la vidéo a également été évoquée en séance, par la sénatrice du Puy-de-Dôme, Marion Canalès, interpellant Bruno Retailleau, le ministre de l’Intérieur qui semblait avoir déjà été informé de l’existence de la vidéo.

Une ambiance de règlement de compte

Dans les jours qui ont suivi, Médiacoop, un média coopératif clermontois, a publié un portrait de l’auteur (présumé au moment de la publication) de la vidéo satirique. Dans l’article, il est question d’un jeune homme de 17 ans, dont la mère était colistière et amie de Jean-Pierre Brenas et Julien Bony, opposants d’Olivier Bianchi lors des dernières municipales sous l’étiquette LR. Dans la foulée, les deux hommes politiques ont porté plainte pour diffamation, confirmant cependant que la mère faisait bien partie de la liste mais qu’ils ne l’avaient par revue depuis le scrutin.
Le portrait évoque également le rôle joué par le jeune homme en tant que modérateur au sein d’un groupe Facebook opposé à la politique menée par la municipalité. L’article pose la question du rôle, pourtant essentiel, de modérateur assuré par un mineur. Suite à la réaction d’Olivier Bianchi, le jeune homme avait d’ailleurs fait savoir qu’il abandonnait ce rôle et redevenait simple contributeur.

Le problème des réseaux sociaux

Cette affaire finalement assez proche du Clochemerle, soulève néanmoins le problème de la violence véhiculée sur les réseaux sociaux au détriment d’un vrai débat politique apaisé et constructif car argumenté. Le jeune homme avait-il conscience qu’il avait poussé le curseur trop loin en prenant pour cible la République via ses représentants locaux ? S’est-il  finalement retrouvé un peu dans la même situation que les harceleurs scolaires qui, agissant en bande, ne se rendent pas compte du mal qu’ils peuvent faire ? Ce passage du jeune homme par le commissariat aura sans doute servi de séance de recadrage… pour lui tout du moins, en attendant une éventuelle suite judiciaire.

À propos de l'auteur

Olivier Perrot

Pionnier de la Radio Libre en 1981, Olivier Perrot a été animateur et journaliste notamment sur le réseau Europe 2 avant de devenir responsable communication et événements à la Fnac. Président de Kanti sas, spécialisée dans la communication culturelle, il a décidé de se réinvestir dans l'univers des médias en participant à la création de 7jours à Clermont.

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