Voici un Bar des Sciences qui s’annonce des plus passionnant, puisqu’il va s’attaquer au sujet de la connexion directe du cerveau humain à Internet. Ce qui pourrait s’apparenter à de la science-fiction fait en réalité l’objet d’études scientifiques déjà poussées et très sérieuses. Alors que la technologie évolue sans cesse et augmente de plus en plus ses performances, il devient envisageable de transférer les données cérébrales d’un individu… sur un disque dur. Après tout, cerveau et ordinateur ont des similitudes de fonctionnent. Mais ce transfert ouvre fatalement le débat sur les questions de l’éthique et de la légalité.

Une communication d’un type nouveau

En moins d’un siècle, une communication d’un type nouveau s’est installée entre les humains et les machines. Si pour les machines, on mesure des capacités de stockage de plus en plus performantes, on ne sait pas encore si ces nouveaux usages ont des effets sur les cerveaux. Le numérique rend les données du savoir immédiatement disponibles, sans hiérarchisation, sans contrôle du niveau de l’utilisateur, ni de leur fiabilité. Cette immédiateté se révèle être un frein à la réflexion et à l’apprentissage organisé et hiérarchisé dans le temps et la complexité, alors que du côté du cerveau, il est avéré que le traitement des information est complexe avec des processus de mémorisation alimentés par des informations au cheminement conscient ou inconscient.
Ce premier bar des Sciences de l’année 2023 ouvrira donc la question de la plus grande révolution culturelle que pourrait connaître l’humanité,  bouleversant ainsi la vie et l’intelligence, mais aussi la bêtise, collective qui reste un moteur essentiel de l’évolution.

Au Bar des sciences, Mémoires : humaine et numérique, animé par Pierre Bonton, physicien, président de l’association Au Bar des Sciences, mardi 10 janvier à 20h33 à la Baie des Singes, avenue de la république à Cournon.
Avec la participation de Jean Chazal, neurochirurgien, Anne-Blandine Caire, professeure de Droit, Université Clermont Auvergne (UCA), Thierry Chateau, physicien, roboticien, UCA, Gérard Guièze, professeur de philosophie, Laetitia Silvert, psychologue cognitive, UCA.