Bien-sûr, on pense d’abord à l’ineffable Peter Sellers et au brillant Blake Edwards, le duo mythique de La Panthère Rose. Comment pourrait-il en être autrement? Mais The Inspector Cluzo a gagné ses galons et s’impose aujourd’hui au firmament de la musique contemporaine. Tant par son parcours pour le moins atypique que par sa capacité de création. Le duo originaire de Mont-de-Marsan, en plein pays gascon, affirme son identité paysanne (l’un et l’autre se qualifient volontiers de rockfarmers). Mais sa renommée a depuis longtemps franchi les frontières, plus de 900 dates de concerts dans quelques 45 pays. Une sorte de grand écart qui ne fait pas peur à Laurent Lacrouts et Mathieu Jourdain, fidèles à leur terre nourricière comme à leurs inspirations musicales.

Direction Nashville

Voilà des années maintenant qu’ils bourlinguent tout en demeurant des ambassadeurs de leur région: six mois à la ferme, à défendre indécrottablement une agriculture bio et une écologie viscérale, le reste du temps à parcourir le monde. C’est ainsi à Nashville, durant dix jours, qu’ils ont enregistré leur dernière album. Le disque raconte ce combat fait d’indépendance chevillée au corps et d’inspirations artistiques, teintées par Led Zeppelin, le blues boueux et la soul lumineuse.

Une musique bio

« We the pople of the soil » est surtout porté par une voix au sommet de son art et des guitares divines, sans ordinateur, sans tricherie mais à quatre mains. A sa façon, aussi, la musique des Gascons est écolo, elle est bio et elle le revendique sans forfanterie. Il n’est pas simple, vraisemblablement, d’être The Inspector Cluzo mais quand on y arrive, cela fait vraiment la différence.

Vendredi 28 septembre à 20h30 à la Petite Coopé. En première partie: Lafayette Regency.