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La table est mise, il ne reste plus qu'à attendre les convives... - photo D.R.
Chroniques

Repas hasardeux

Mieux vaut arriver à la fin d’un bon repas qu’au début d’un mauvais.

Le plat de résistance porte parfois bien son nom. On y laisse une molaire non remboursée par la Sécurité sociale.

Certains se demandent « Qu’est-ce qu’on va manger ? » et d’autres « Est-ce qu’on va manger ? »

Quand les convives mangent la peau du saucisson, la croûte du fromage et les pépins des pommes, on peut se demander si le repas a été suffisamment copieux.

Sauter un repas demande quand même beaucoup d’agilité.

Photo D.R.

Ce qui est terrible dans les menus alléchants des restaurants, c’est que lorsqu’on choisit un plat, on se prive des autres.

Avez-vous remarqué que depuis l’avènement de la télévision, on prend les repas familiaux tous du même côté de la table comme Jésus et ses disciples ?

Tout homme peut se passer de manger pendant deux jours. De téléphone portable jamais.

Dévorer un livre de cuisine suffit-il à assouvir la faim ?

Manger, avaler, s’enfiler, s’empiffrer, boulotter, becqueter, se goinfrer, bouffer. Arrêtez, je n’ai plus faim !

L’expression « On n’est pas sorti de l’auberge » montre qu’après un repas arrosé, il est difficile de retrouver la porte.

 

Quand vous êtes treize à table, conjurez le mauvais sort en mangeant comme quatre.

Les livres de cuisine sont à l’image de la vie. On dispose de plusieurs centaines de recettes sophistiquées, mais on se fait toujours des œufs sur le plat et des pâtes au gruyère râpé.

Elle se penchait sur son bol de soupe aux poissons et avait tout de suite le mal de mer.

Manger son frère, est-ce du cannibalisme ou une façon de régler les questions d’héritage.

Photo D.R.

 

La vengeance est un plat qui se mange froid, mais tiède ce n’est pas mauvais non plus.

Végétarien, il apprit avec horreur qu’en mangeant une feuille de salade il supprimait au bas mot quelques milliers d’insectes minuscules.

La cuisine électorale laisse souvent les électeurs sur leur faim.

Tous les cannibales vous le diront. Avec toutes les cochonneries que mangent les gens, il est difficile de trouver de la bonne viande.

N’admettez à votre table que des gens qui mangent salement. Par comparaison, vous paraîtrez distingué.

 

Dans les pays riches, les applaudissements sont nettement mieux nourris.

Si, d’un seul coup, on avait la vision de tout ce que l’on mange et boit au cours d’une vie, l’équivalent d’un supermarché, on serait si effrayé qu’on ne mangerait plus pendant une semaine.

Il y a des pays où on mange comme quatre et d’autres où quatre mangent comme un.

Les livres de cuisine ont de drôles de formules : « Le poulet aime à être grillé ».

 

 

 

 

 

 

À propos de l'auteur

Denis Langlois

Ancien avocat parisien spécialisé dans la défense des Droits de l'Homme. Écrivain, auteur d'une trentaine de livres dont "L'Affaire Seznec", "La Maison de Marie Belland" ou "La Politique expliquée aux enfants (et aux autres)". Écrit des aphorismes humoristiques qu'il a publié dans diverses revues, notamment "Fluide Glacial". Vit depuis une quinzaine d'années en Auvergne.

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