#4: Au regard de l’ensemble des films qui vous ont été soumis et de ceux qui composent les 70 programmes de l’édition 2023, quels sont les tendances qui ressortent ? Sont-elle représentatives d’un monde qui génère de l’angoisse dans les sociétés ?
Eric Roux : Pour paraphraser François Truffaut « le cinéma, c’est comme la vie, si ce n’est que c’est vachement mieux écrit ». En fait les sélections ne traduisent pas vraiment les angoisses de notre société. On se rend d’ailleurs compte que les sociétés, en général, ne sont pas si angoissées que ça même si elles ont des soucis. Souvent c’est plus en creux que sont abordés les tenants et aboutissants des changements et des désir de notre société. Il faut donc davantage regarder ce qui est de l’ordre des signaux faibles plutôt que les gros trucs convenus. Ce qui est intéressant c’est que dans les sélections, on a pas un seul type de film et ce n’est pas uniquement de la fiction. Il peut y avoir du documentaire, du cinéma animé et tout cela donne vraiment l’impression de la diversité qui anime la production cinématographique d’aujourd’hui. Il y a 15 milliards de manières de faire un film, de l’aborder, de raconter ; il y a 15 milliards de leviers narratifs.
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