Dans le département de la Gironde, 70% des MNA, Mineurs Non Accompagnés, sont guinéens et le département en a accueilli 1200 en trois ans. Les jeunes qui débarquent ont une idée vague de ce que l’Europe va leur apporter, trompés par le bla-bla de passeurs peu scrupuleux et par une fausse image transitant par les réseaux sociaux. Suite à des débats sur l’immigration, l’association bordelaise Guinée Solidarité Bordeaux qui souhaite attirer l’attention sur ces arrivées massives, a lancé avec Thierno Souleymane Diallo, le projet d’un documentaire de sensibilisation des jeunes et des familles sur la réalité de leur vie en France, bien éloignée d’un El Dorado inaccessible. Les jeunes, peuls, malinkés et soussous témoignent de leurs angoisses, de leurs peurs et de leurs regrets d’avoir osé l’immigration illégale plutôt que d’utiliser leurs « frais de passe » dans des activités génératrices de revenus, à l’image de ce jeune qui a débuté en désherbant la cour de l’université de Conakry et qui est devenu un roi du BTP.
Le guinéen Thierno Souleymane Diallo est aujourd’hui un des leaders de la nouvelle génération des cinéastes africains qui créent et produisent depuis l’Afrique. Réalisateur, scénariste et producteur, il s’est formé à la réalisation à l‘Université Gaston-Berger de Sait-Louis du Sénégal et travaille avec des coproducteurs Européens via le réseau Africa Doc – Tënk.
Nô Mëtî Sîfâdhe / Difficile à raconter est son cinquième film.
Difficile à raconter / Nô Mëtî Sîfâdhe : Projection mardi 16 avril, 18 heures, La Jetée place Michel de l’Hospital Clermont.
La projection est organisée en partenariat avec Le Secours populaire, Le Collectif Sage, Écho Faratanin, avec le concours de Sauve qui peut le court métrage.
Il s’agit du collectif SAJE, Solidarité et Accueil des jeunes Etrangers.
@saje63