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Toutes ses propositions passeront par le filtre de l’urgence climatique © Emmanuel Thérond.
Politique

Philippe Fasquel: “La solution, c’est la décroissance”

Persuadé de créer la surprise aux prochaines municipales, la tête de liste du collectif “Cause Commune” à Clermont-Ferrand lancera sa campagne le mercredi 15 janvier à 20h30 dans la salle Alexis-Piron à Saint-Jacques.

Comédien, metteur en scène et prof d’anglais, Philippe Fasquel, 53 ans, est le candidat du collectif (éco)citoyen “Cause Commune” à Clermont-Ferrand. Ce père de deux (grands) enfants a coordonné pendant treize ans le groupe local de Greenpeace.

Aujourd’hui, le militant associatif veut capitaliser sur son expérience et son engagement pour “créer la surprise” les 15 et 22 mars. C’est la première fois qu’il se présente à une élection. Et jamais il n’a été encarté. “Je pense qu’on peut décrocher la mairie” estime-t-il. Hasard du calendrier : durant les élections, sa compagnie Ricochet(s) jouera un spectacle dédié  au groupe Depeche Mode.

Une liste apartisane

Approché par “Cause Commune”, Philippe Fasquel a accepté de se lancer car il s’agissait d’une liste indépendante des partis, issue de la société civile et conforme à ses convictions. “Nous sommes sans doute la seule liste écolo de la campagne. Pour moi, le capitalisme vert n’est pas possible. La solution, c’est la décroissance. Il faut arrêter d’être dans le mythe du progrès.”

De fait, toutes les propositions de cette jeune équipe passeront par le filtre de l’urgence climatique, sans pour autant tomber dans l’écologie punitive. Le candidat cherche plutôt son inspiration du côté de Loos-en-Gohelle (Pas-de-Calais), une commune vertueuse souvent érigée en modèle. “Il faut prendre des décisions qui ne soient pas imposées mais acceptées par la population. Il faut donc recréer du désir avec des mesures drastiques, certes, mais justes. On ne fera pas d’écologie sans solidarité.

La gratuité des transports en commun “pour tous et tout le temps” répond par exemple à cette ambition. Tout comme la création d’un schéma cyclable “‘décent”, conçu avec les usagers et les associations. Il veut également interdire les panneaux publicitaires lumineux. “Je suis pour une collaboration avec Michelin mais sur un pied d’égalité. Notre idée, c’est de remettre les choses à plat. Actuellement, il y a quelque chose d’un peu malsain” ajoute-t-il.

Démocratie horizontale

Le deuxième pilier de “Cause Commune”, c’est la mise en place d’une démocratie “horizontale” et d’une “forme de gouvernance” innovante, reposant sur la concertation et les consultations. Par exemple, le référendum  d’initiative citoyenne sera utilisé pour valider ou non les grands projets.

Depuis le mois de juin, on consulte toutes les semaines sur les marchés, à la sortie des écoles et faisant du porte-à-porte… Nous avons déjà recueilli plus de 500 propositions. Nous avons eu des remontées sur le tranquillité publique, donc nous allons augmenter le nombre de policiers municipaux et rétablir la police de proximité.

Ses deux premières mesures s’il enfile l’écharpe de maire ? Un audit sur les comptes publics de la Ville et la baisse des indemnités de 30 % de tous les élus. Le lancement de la campagne aura lieu salle Alexis-Piron à Saint-Jacques le 15 janvier à 20h30.

 

 

 

 

 

À propos de l'auteur

Emmanuel Thérond

Titulaire d'un Master en Littératures Modernes et Contemporaines, Emmanuel Thérond est journaliste en Auvergne depuis 2004. Il a commencé sa carrière à La Montagne, avant de rejoindre la rédaction d'Info Magazine, où il a travaillé durant 15 ans. Il écrit également pour la presse professionnelle, en particulier Le Moniteur du BTP, dont il assure la correspondance locale. Depuis 2019, il signe dans Le Parisien - Aujourd'hui en France.

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