Philippe B. Grimbert a reçu, en octobre dernier, le prix Vialatte 2022 pour son troisième roman, La revanche du prépuce paru aux édition le Dilettante. Si ce livre a été salué par le jury c’est parce qu’il correspond exactement à l’objectif de ce prix qui est de récompenser un écrivain de langue française dont l’élégance d’écriture et la vivacité d’esprit devront être source de plaisir pour le lecteur, le travail de l’auteur notoirement méconnu doit compter un peu de fantaisie et de malice, une érudition qui ne donne pas de leçon.
Le récit au vitriol n’épargne pas grand monde
A l’hôpital où il travaille, Paul Caunisbert a volé, des doses d’un puissant sédatif afin de l’injecter à son père en fin de vie et l’épargner d’une mort indigne. Ce geste symbolique mais définitif va non seulement lui donner mauvaise conscience mais ouvrir une séquence familiale pour le moins mouvementé. Cette courte période donne l’occasion de plonger dans la vie personnelle de Paul et celle de Simon, son père dentiste à l’ancienne, juif laïque et militant d’extrême gauche. Le récit au vitriol n’épargne pas grand monde et se dévore littéralement, servi par un style littéraire efficace et jouissif, à mi-chemin entre Woody Allen et Jean-Paul Dubois.
Entre deux transplantations rénales
Philippe B. Grimbert n’est par écrivain à plein temps puisqu’il dirige le service de néphrologie et de transplantation du CHU Henri-Mondor à Créteil. Entre deux transplantations rénales, il prend le temps d’animer l’émission de radio Médecine au carrefour des sciences sur RCJ et de s’adonner à l’écriture. Avant La revanche du prépuce, il a publié deux autre romans également, aux éditions Le Dilettante, Panne de secteur et 39,4.
Rencontre Philippe B. Grimbert auteur de La revanche du prépuce, jeudi 24 novembre 2022 à 17h à la Librairie Les Volcans, boulevard Mitterrand à Clermont. Entrée libre et gratuite.
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