Les patates, il les connaît, intimement. Mieux, il les imite, délibérément. Avec leurs particularités. Car on n’imite pas la Roseval à l’étouffée comme la Belle de Fontenay. Ce serait un crime de lèse majesté. Chacune a son caractère, ses spécificités. Alors oui, il se présente en robe de chambre, déboule sur scène et annonce la couleur. Tout d’abord, circuit dans la cuisine parmi les pommes de terre. Portraits détaillés des facettes de la patate. Pour ceux qui l’ignoreraient, il en existe trois cent vingt espèces. Son imitation de la purée Mousline connaît un joli succès…
En voyage
Au beau milieu des pommes de terre, le voyage commence. En Espagne, notre homme, naturaliste, grand interprète animalier, botaniste hors pair et forestier à ses heures, rencontre un élan. Arrivent bientôt les côtes africaines, les grottes de sel, un lion qui lit Roland Barthes et les portes d’une armoire familiale qui s’ouvrent sur l’enfance. Un étonnant bric et broc, plein de subtilité, de fantaisie et de poésie, avec des mots choisis.
Parcours atypique
Ce type sur scène, c’est Patrick Robine. Parcours chaotique ou plutôt pluriel, des Landes au Canada, de Bordeaux aux Bahamas, de Paris en Afrique. Pèle mêle, il fut représentant en quincaillerie, après avoir failli renter au clergé, parfumeur, gratteur de morutiers en cale sèche, a fréquenté l’Ecole des Beaux-Arts de Bordeaux, a fait la plonge dans un cabaret-restaurant, a rencontré Orson Welles, Sydney Poitier et Pierre Vassiliu ou encore animé la pastille naturaliste sur Paris Première avant de monter sur scène où apparemment il se sent à l’aise. Venu en 2010 à Cébazat avec La Ferme des Concombres, il revient prestement avec Le cri de la pomme de terre du Connecticut. Et la pomme de terre, paraît-il, c’est bon pour la santé.
Mercredi 23 mai à 20h30 au Sémaphore à Cébazat. Informations sur www.semaphore-cebazat.fr/
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