7 Jours à Clermont : Quelle est, selon vous, la différence entre livres policier et thriller ?
Patrice Vergès : Un livre policier tourne autour d’une enquête policière comme Sherlock Holmes ou les fréquentes séries télé. Thrill en anglais signifie frissonner. Mes héros ne mènent pas d’enquête. Ils sont toujours des gens ordinaires à qui il arrive des histoires extraordinaires. Dans un article, on m’a traité récemment de « page turner » et ça m’a fait très plaisir….
7JC : C’est le cas de « Sexa » sorti en novembre dernier qui vous a valu le Prix de Lecteurs de la ville de Gujan-Mestras où vous habitez désormais depuis presque 2 ans…
P.V: Je viens encore souvent à Clermont-Ferrand voir mes enfants et mes amis. Sexa racontait l’histoire d’une presque sexagénaire (NDLR: d’où le titre), virée de son travail. Ce qui l’oblige à acheter une voiture d’occasion où elle découvre sa propre adresse sur le GPS, l’incitant à rencontrer la précédente propriétaire. En la découvrant assassinée, elle ouvre les portes de l’enfer. Elle va trouver un sens à sa vie en sauvant de jeunes Moldaves alors qu’elle ne savait même pas où se situait leur pays.
« Trois éditeurs me font confiance… »
7JC : En mars dernier, vous avez sorti le « 7ème mercenaire »… 
P.V : Ce n’est pas moi qui sort un livre mais un éditeur. Trois d’entre eux me font confiance depuis plusieurs ouvrages ; Vents Salés qui a publié déjà 6 livres, ETAI qui a édité 5 ou 6 de mes livres d’auto dont un prochain sur la marque Fiat, en octobre, et, plus récemment, BJB Éditions qui en a publié deux dans la série les polars de l’auto: « Peurs Bleues » et « Le 7ème mercenaire ».
7JC : Connaissant votre passion pour le cinéma, ce titre est-il lié au mythique western des années 60 ?
P.V : Effectivement. Je raconte l’histoire d’une bande de sept jeunes qui ont vu le film avec Yul Brynner, dans les années 60. Chacun a pris l’un des prénoms des sept protagonistes de l’histoire. Ils sont unis à la vie, à la mort. Malgré leurs promesses et leurs liens affectifs profonds, le premier qui part à l’armée n’aura plus jamais aucune nouvelles des six autres mercenaires. Un mystère! 40 ans plus tard, profitant de RTT, il revient sur les lieux de son enfance pour tenter de savoir ce qui s’est passé. Il découvre qu’ils sont tous morts dans l’année qui a suivi son départ. En enquêtant, il ouvre la boîte de Pandore. Et si les morts n’étaient pas morts ?
« Je ne travaille que la nuit… »
7JC : Combien de temps vous faut-il pour écrire un livre ?
P.V : Mes thrillers comptent autour de 330 pages. Je mets trois mois pour trouver l’histoire composée de trois sous-histoires : la vraie, une fausse pour aiguiller le lecteur sur une fausse piste et l’autre sur la quotidienneté du héros qui est, souvent, en fait, un antihéros… Trois mois, ensuite, pour écrire à l’avance les dialogues, trois autres mois pour écrire l’histoire. Je ne travaille que la nuit sur mes romans et fort heureusement ou malheureusement, je suis un petit dormeur. Le jour, j’écris mes reportages auto…
7JC : Ou trouve-t-on vos thrillers ?
P.V: Pas dans les librairies clermontoises, c’est sûr d’autant que beaucoup de mes histoires se déroulent souvent autour du Bassin d’Arcachon. Sur les sites des éditeurs et de ventes en ligne.
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