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« Ondes citoyennes »: une question de santé publique

L'association dénonce les dangers des antennes-relais qui émergent ici et là, sans la moindre concertation. Elle organise une réunion publique le 23 mai à Beaumont.

Leur point commun ? Ils habitent tous auprès d’une antenne-relais téléphonique. Venant de onze communes du département, ces individus paisibles se sont regroupés au sein de l’association Ondes Citoyennes afin de témoigner de leur inquiétude, de dénoncer l’implantation des relais sans concertation préalable avec les riverains et de tenter de trouver des solutions.

Potentiellement cancérigènes

« Ce qui inquiète les habitants, ce sont les effets des ondes électroniques sur la santé, à moyen et à long terme, sans oublier le calvaire que vivent les personnes électrosensibles au quotidien » souligne Francis Debaisieux, l’un des membres de l’association. L’éditeur-photographe a vu subitement se dresser une antenne de 23 mètres de haut à quelques mètres seulement de sa maison, située entre Beaumont et Romagnat. C’était en décembre 2016. L’antenne en question est conçue pour la 3G, 4G et wifi. De quoi alerter l’entourage de ce relais: il n’ignore peut-être pas, en effet, que l’OMS a reconnu les ondes comme potentiellement cancérigènes en 2010.

« Réduire la puissance des antennes »    

L’exemple de Francis Debaisieux n’est évidemment pas unique. Et Ondes Citoyennes s’est peu à peu développée, intégrant de nouveaux adhérents inquiets. Les derniers arrivants proviennent de Beauregard l’Evêque et de Palladuc  où des problèmes similaires se manifestent. Que réclament donc aujourd’hui les membres de l’association ? « Nous demandons la réduction de la puissance des antennes. C’est déjà le cas dans certains pays d’Europe, en Autriche, par exemple, où elle ne doit pas dépasser 0,6 volt / m contre 61 volts / m,  puissance maximale en France. Des solutions techniques existent. Par exemple, la multiplication des relais mais avec de faibles puissances. Ils pourraient s’intégrer, en ville, dans le mobilier urbain, évitant d’enlaidir l’environnement » expliquent-ils en chœur.

Une résolution en douze points

Préoccupés et actifs, les responsables de l’association multiplient les démarches et n’hésitent pas à rencontrer les élus :  maires, députés, sénateurs. Récemment, ils se sont ainsi entretenus avec Patricia Valma, sous-préfète d’Ambert en charge du développement des antennes relais sur le département. Celle-ci interviendra justement lors d’une réunion publique d’informations qu’Ondes Citoyennes  organisera le 23 mai à la Maison des Beaumontois à Ceyrat. L’association, qui compte dans ses rangs des scientifiques et des juristes, a élaboré une résolution en douze points, rédigée avec un avocat spécialiste du droit du danger.  Parmi les propositions : donner davantage de pouvoir au maire (au détriment des opérateurs)  au moment de décider des emplacements. La question n’a rien d’anecdotique : elle concerne la santé publique et touche aussi à la démocratie.

Réunion publique jeudi 23 mai à 20h à la Maison des Beaumontois, 21 rue René-Brut à Beaumont. Renseignement: 04-73-14-16-97; www.ondescitoyennes.wordpress.com

 

À propos de l'auteur

Marc François

A débuté le métier de journaliste parallèlement sur une radio libre et en presse écrite dans les années 80. Correspondant de plusieurs médias nationaux, rédacteur en chef de l’hebdomadaire Info Magazine (Clermont, Limoges, Allier) pendant 9 ans, il a présidé le Club de la Presse Clermont-Auvergne entre 2009 et 2013. Il est l’initiateur de 7 Jours à Clermont.

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