En décembre 2016, une antenne de 23 mètres de haut est installée entre Beaumont et Romagnat, à quelques enjambées de la maison de l’éditeur Francis Debaisieux.
Il se renseigne : c’est une antenne relais 3G, 4G et Wifi. Avec d’autres habitants, ils apprennent que les quatre riverains les plus proches de cette antenne avaient été informés tardivement de cette nouveauté. Ils avaient engagé une procédure mais elle n’a pas abouti.
Les ondes sur notre santé
Depuis, le voisinage anime le collectif Ondes Citoyennes. Guy Cautenet, physicien à la retraite, en est l’un des membres actifs. Il cite un rapport du groupe scientifique international Bioinitiative qui atteste de l’impact nocif des antennes relais sur notre santé. « Leurs ondes ont aussi été reconnues comme potentiellement cancérigènes par l’OMS au début des années 2010 » précise Guy Cautenet. Selon l’OMS, ces installations doivent se situer au-delà de 300 mètres d’une habitation ou d’un lieu de vie, école, hôpital ou entreprise. Stress cellulaire, perturbation du système immunitaire, impact sur les brins d’ADN, risques de tumeurs… « Les ondes radio et télé ne présentent pas ce danger. Mais celles-ci circulent par paquets et créent un bouleversement dans nos cellules. »
Le collectif rassemble les témoignages et observe les différents degrés d’hypersensibilité aux ondes magnétiques. Guy aborde l’exemple de cette dame âgée qui vivait à Cournon. Après qu’une antenne relais ait été placée à 30 mètres de chez elle, sa santé s’est détériorée : perte de cheveux, brûlures internes, plaques noires sur la peau… L’occupante se voit contrainte de déménager chez des amis. Elle note ensuite une amélioration de son état.
Puissance émettrice
« En Autriche ou en Allemagne, la puissance de ces antennes ne dépasse pas les 0,6 volts par mètre. En France, elle peut atteindre 60 volts par mètre » indique Francis Debaisieux. La France compterait 190 000 antennes déployées par les opérateurs. Guy ajoute qu’un smartphone ne nécessite pas plus de 0,02 volts par mètre pour bien fonctionner.
En solution possible, le physicien évoque le remplacement des équipements actuels par des antennes plus nombreuses et moins puissantes, donc moins dangereuses pour les êtres vivants. « Ce n’est pas simple, car cela demande une modélisation du territoire et des mesures. Il faut une méta-analyse. Cela va coûter, mais bien moins que la catastrophe sanitaire qui s’annonce. »
Ouvrir le dialogue
Malgré ses tentatives, le collectif n’est pas parvenu à échanger avec les opérateurs téléphoniques. La pétition concernant l’antenne de Romagnat a déjà réuni 3000 signatures. Entre-temps, sept villes des alentours ont rejoint le mouvement citoyen. Ensemble, ils exigent le déplacement des antennes existantes, une étude scientifique impartiale, l’élaboration d’un cadre légal sur l’implantation de ces antennes, et un dialogue avec les opérateurs.
La réunion du 8 décembre convie tous les acteurs : riverains, opérateurs téléphoniques, spécialistes et pouvoirs publics de toute échelle. Son but est de trouver un consensus. « Il y a des intégristes de tous les côtés, et c’est ce que nous voulons éviter » déclare Guy Cautenet. « Nous ne somme pas contre le progrès » ajoute Francis Debaisieux, « mais pas n’importe comment. Car sans concertation, c’est l’anti-démocratie. »
Infos pratiques
Réunion vendredi 8 décembre de 10h à midi
Maison des Beaumontois, 21 rue René Brut à Beaumont.
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