Encore une grande première au Parc Animalier d’Auvergne, ou plutôt deux grandes premières : deux bébés gazelles de Mhorr, la gazelle la plus menacée au monde, sont nés. Safia et Veronica, deux mamans de deux ans, ont mis bas respectivement d’un petit mâle le 25 mai et d’une petite femelle le 6 juin dernier. Leur soigneuse, a décidé de les nommer Ouadi et Haouache, comme le nom d’une réserve tchadienne dans laquelle cette espèce est protégée. Cependant, l’une des mères, dépourvue d’instinct maternel pour sa première portée, a conduit les vétérinaires du parc à prendre la décision de le biberonner afin d’augmenter ses chances de survie. Cette mesure exceptionnelle souligne l’importance de ces naissances pour la préservation de l’espèce en danger critique d’extinction. En effet, au Parc Animalier d’Auvergne, ces gazelles font partie d’un programme de reproduction européen (EEP). Il vise zoos et parcs à maximiser les chances de reproduction et de survie des espèces en danger. Les naissances récentes témoignent du succès de ce programme et de l’engagement des équipes du parc envers la conservation de la biodiversité.
Chaque naissance est cruciale
La gazelle de Mhorr, sous-espèce de la Gazelle dama, autrefois présente en Algérie, au Maroc, en Mauritanie, au Sénégal et au Soudan, est aujourd’hui confinée à des aires protégées au Tchad, au Mali et au Niger. Ces gazelles vivent en troupeaux, composés d’un mâle dominant, de plusieurs femelles et de leurs petits. Elles se nourrissent principalement d’herbes, d’arbustes et de feuilles d’acacias, recherchant parfois de la nourriture plus haute en se dressant sur leurs membres postérieurs. Depuis près de 15 ans, c’est une espèce en danger et protégée. Avec moins de deux cents individus matures dans la nature, chaque naissance est cruciale pour maintenir la diversité génétique de l’espèce et assurer sa survie à long terme. Les principales menaces pour cette espèce sont l’activité humaine, tel que le braconnage et l’agriculture intensive, mais également le déboisement et les troupeaux de bétail. Cela entraine une désertification du milieu et les espèces sauvages n’y trouvent plus de ressources pour y survivre.
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