Fracture à gauche où il n’est plus question de laver son linge sale en famille, il y a longtemps que celle-ci n’existe plus. Hamon quitte la porte d’un PS qui est en est à vendre son siège de Solférino, bradant ainsi ses meubles et son histoire. Un PS en lambeaux qui ne sait plus à quel saint se vouer, ni sur quel pied danser. Le droit, peut-être, ou bien le gauche ? Territoire de désolation, champ de ruine …François Hollande et Jean-Christophe Cambadélis sont passés par là. Valls, désormais barbu, a quitté le navire pour voguer vers des courants porteurs. Désormais tapi dans l’ombre de Macron, il attend malicieusement que son heure vienne ou revienne…
Mélenchon la joue perso, Mélenchon la joue mégalo, mi-Robespierre, mi-Chaves, snobant les communistes, ersatz d’un autre monde, un monde perdu, et renvoyant les socialistes à leur bilan et à leurs récents résultats. Après tout, il aurait tort de se priver.
Cauchemar et hara kiri
Comment se remettre d’avoir perdu une bataille gagnée d’avance ? Comment revenir à la vie lorsque l’on s’est fait hara-kiri ? Tel est le défi d’une droite qui n’en finit pas de panser ses blessures et de tenter d’émerger du cauchemar Fillon. Mais oui, Fillon a bel et bien existé ; mais oui, il était possible d’inventer un processus de primaire sans imaginer une possible issue de secours (bravo aux juristes « maison »…). A l’image de la gauche, cette droite est séparée, morcelée, divisée entre les durs à cuire et les mous du genou. Même s’il faut faire semblant de s’aimer.
Crise de lèse-majesté
Et si la palme revenait au Front National, pourtant auteur de son meilleur score jamais réalisé aux présidentielles… Marine tangue, elle vacille. Mais c’est Philippot qui porte le chapeau et prend la poudre d’escampette, en plein psychodrame, tandis que Jean-Marie jubile. Et les sympathisants du FN de rêver à un scénario Marion qui, elle, dit-on, n’en veut pas. Reste évidemment les vainqueurs de « la République en marche », en rang d’oignon et au garde à vous derrière leur idole. Mais l’idylle pourrait être de courte durée si l’on en croit les augures.
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