Sofian, Pierre, Camille, Ingrid, etc., pour fêter ses 100 ans, l’ESC Clermont arbore sur sa façade les prénoms de ses 12 000 alumni. Cette campagne de communication symbolise à la fois les nombreuses générations qui se sont succédées à l’école mais aussi l’internationalisation croissante des promotions.

Histoire

L’ESC Clermont ouvre aux lendemains de la première guerre mondiale, en août 1919, sous l’impulsion d’Etienne Clémentel, alors Ministre du commerce, en lien avec la chambre de commerce et la ville de Clermont-Ferrand. A cette époque, l’école accueille 20 élèves pour un cursus en 1 an. Vingt ans après, en 1939, les promotions augmentent avec l’arrivée des élèves des écoles de commerce de Dijon et de Strasbourg qui étaient en zone occupée. L’enseignement passe peu à peu de 1 à 3 ans et l’école franchit la barre des 100 élèves par promotion en 1987. Aujourd’hui, l’école accueille 1 420 étudiants, avec un budget de 13,1 millions d’euros. Son objectif est d’approcher les 1900 étudiants en 2024 et un chiffre d’affaires de 18,3 millions d’euros.

Ancrage territorial

Naturellement, l’ESC Clermont est fortement liée à Michelin, l’entreprise leader de l’Auvergne, avec qui elle vient seulement de signer en 2017, pour la première fois, une convention de partenariat qui matérialise la volonté de Bibendum d’accompagner l’ESC dans la mise en oeuvre de son plan stratégique comme grande école. (Michelin était déjà très investi dans l’école avant cette signature). Jean-Paul Chiocchetti, directeur des ressources humaines France de Michelin est par ailleurs impliqué à la fois dans la gouvernance du groupe ESC Clermont via sa participation au conseil de surveillance, il est aussi président de la fondation du groupe ESC Clermont.

L’école a aussi signé plus de 300 partenariats avec Limagrain, Ikea, Joubert, l’Ordre des experts comptables, etc. Elle travaille également avec les collectivités. Elle a par ailleurs créé le Square Lab, son propre incubateur d’entreprises, en 2014. En 2018, elle rejoint l’Université Clermont Auvergne et Associés (UC2A) avec 10 autres établissements du territoire. Et pour marquer encore plus son territoire, l’ESC Clermont souhaite agrandir de 4 000 m2 ses locaux à l’horizon 2021. Pour ce faire, l’école se transformera en SAS.

Internationalisation

L’école obtient l’accréditation internationale AACSB, c’est l’une des premières écoles de commerce en France à l’obtenir, en 2005. Actuellement, le Bachelor est en phase d’accréditation Epas mais Françoise Roudier, directrice de l’école veut aller plus loin et décrocher l’Equis. Et le programme grande école vise l’Amba master.

Pour la première fois cette année, l’ESC Clermont crée un premier campus en Chine, à Canton au sein d’une université partenaire. Ce campus a ouvert en avril et accueille d’ores et déjà une centaine d’étudiants qui préparent un bac + 3.

Spécificité

Pour être visible au national et à l’international, l’ESC Clermont cultive des spécificités :

« Passion automobile et mobilité » mise en place avec l’école de chimie et mécanique Sigma et Cara (le cluster européen pour des solutions de mobilité). En 2020, un master future Automotive et Mobility Business Model verra le jour. Son ambition est de devenir la référence européenne de formations de pointe bac +5/6.

« Passion sport » avec le club de rugby l’ASM Clermont Auvergne, le Clermont foot 63 et le Coq Sportif pour former une cinquantaine de sportifs au business, tout en leur permettant de continuer leur carrière sportive. En 2017, l’ESC avait créé le Bachelor passion sport qui s’est étoffé en 2019 d’une spécialité sport business au sein du programme grande école.

« Retail » avec Auchan retail, Decathlon, Ikea, Legostore et Nature & découvertes pour former des étudiants aux modifications du commerce.

Taille humaine

Pour se distinguer, l’ESC Clermont défend un modèle de croissance raisonnée. « Nous sommes une grande école à dimension humaine. Nous privilégions les relations individuelles et la professionnalisation des parcours » conclut Françoise Roudier. Une dimension humaine qui ne semble pas être de la poudre aux yeux tellement cela se ressent au sein même de l’école.