Qui dit confinement dit pas de scrutin électoral. On ne revotera donc pas dimanche prochain dans les 5000 des 35.000 communes françaises où un second tour est nécessaire pour élire un conseil municipal complet*. Cette situation inédite soulève un certain nombre d’interrogations qui, toutes, aujourd’hui, ne sont pas levées. Toutefois, le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, a déjà apporté un certain nombre de précisions. En particulier, celui de la validité du premier tour. Les résultats obtenus dimanche dernier, en dépit de l’abstention massive, sont acquis. En conséquence, les conseils municipaux d’ores et déjà élus (souvent dans des villes de moins de 1000 habitants) ne seront pas soumis à un nouveau scrutin. Les résultats sont entérinés.

En juin, peut-être?

Pour ce qui est des communes où un second tour se révèle nécessaire, le résultat du premier tour est validé. Et un second tour, reporté du fait de la crise épidémique, devra avoir lieu, probablement au cours du mois de juin. Cette situation concerne notamment, dans l’ère urbaine clermontoise, les communes de Chamalières, Aubière, Beaumont, Ceyrat, Pont-du-Château, Volvic, Riom et, bien-sûr, Clermont. Au total, en France, environ 16 millions d’électeurs seront ainsi appelés à revoter.

Le parlement devra statuer

En attendant, le gouvernement devra présenter un projet de loi et le parlement statuer sur le report du second tour et la prolongation du mandat des maires actuels, non élus au premier tour. Selon le ministre de l’intérieur, c’est le conseil scientifique créé pour la gestion de la crise, dont on sait qu’il est actuellement omnipotent, qui devrait statuer sur la possibilité d’organiser les élections et, donc, sur la date du futur second tour. D’ici là, on devrait négocier ferme au sein des listes qualifiées pour tenter de se donner les meilleures chances d’obtenir la victoire lorsque l’été sera venu.

*De nombreux candidats ont été élus au premier tour dans les communes de Clermont Auvergne Métropole : voir notre article du 16 mars 2020.