En 1994, Jim Fauvet, alors tout juste diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure des arts Décoratifs (ENSAD), avait été lauréat du Prix des Volcans à Clermont, une récompense bientôt suivie d’une exposition monographique dans le Hall Saint-Genès à l’Hôtel du Département. Depuis le plasticien, installé en Midi-Pyrénées, a enchaîné les expositions et affirmé son identité artistique. Son travail se décline en toutes tailles et tous supports. Du soldat de plomb (ou plutôt de marbre) de 2,40 m de haut jusqu’à la sérigraphie, au dessin ou encore à la manipulation de photographie, Jim Fauvet s’affirme comme un concepteur, un explorateur.
Un travail en perpétuelle transformation
« Je cherche à construire des formes qui se détachent de leurs référents. J’aspire à un travail toujours en transformation, toujours en construction, parce qu’il me semble que le « contemporain » ne peut l’être que dans ce mouvement » explique-t-il. Parmi les thèmes qu’il explore volontiers se retrouvent les notions de masculinité et de féminité, ainsi que la dichotomie pouvant exister entre les deux, mais aussi le monstre – en tant que créature chimérique ou celui qui se cache en chacun de nous.
Hybridation et formes autonomes
« Je m’intéresse à l’hybridation parce que les natures du monde et de l’homme sont hybrides. Hybride comme un point de départ logique, comme réalité pour un avenir. Je pourrais intellectualiser mon travail par l’idée de «créolisation», des signes et des symboles de l’art contemporain » précise Jim Fauvet qui se plaît à inventer des formes autonomes, douées de leurs propres langages. L’artiste expérimentateur est également, depuis 2001, professeur de sculpture à l’École Supérieure d’Art des Pyrénées, à Tarbes.
Exposition du 18 février au 28 mars à la Galerie Volcanic’Arts, 3 place du Terrail à Clermont.
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