Les plus ancien cimetière de Clermont est celui  des Carmes ouvert en 1816. Il est aussi le plus vaste avec un développement de 11 hectares de superficie, 8854 concessions et 108 allées. Il possède également une particularité, celle d’être traversé par la rivière Tiretaine. Vestige d’une époque où un tombeau était signe de richesse et d’appartenance sociale, les nombreuses « dernières demeures » sont pour la majorité des tombeaux et des chapelles funéraires édifiés en pierre de lave, ce qui lui donne un cachet très particulier. Certains Clermontois n’hésitent pas à le qualifier de « Père Lachaise auvergnat ». Les personnalités présentes y sont certes moins nombreuses que dans le cimetière parisien, mais on trouve tout de même quelques noms connus à commencer par celui d’Antoine Blatin qui avant d’être maire de la ville fut l’adjoint qui lança le projet du cimetière. Il décida, en effet, le rachat par la ville de l’enclos de l’abbaye des Carmes Déchaussés pour y implanter un cimetière. Au hasard des allées et des petits monuments, on peut lire, gravés sur la pierre ou la lave, des noms comme Georges Onslow, Henri Lecoq, Alexandre Varenne, Paul Gondard, Amédée Gasquet ou Gilbert Gaillard et… Marcel Michelin.

Le cimetière des Carmes candidat au titre de « Cimetière remarquable d’Europe »

Depuis 2010, l’Association des cimetières significatifs d’Europe ASCE  a imaginé une Route européenne des cimetières, intégrant les Itinéraires culturels du Conseil de l’Europe au même titre, par exemple que les Chemins de Saint-Jacques de Compostelle. Ce réseau de cimetières permet aux touristes et visiteurs de connaître l’histoire des villes et  des personnalités qui ont marqué leur histoire. A ce jour en France, seuls 5 cimetières ont obtenu le label :  Le Père Lachaise évidemment mais aussi cimetière de Loyasse à Lyon, le cimetière du Nord à Rennes et le cimetière Monumental de Rouen. La ville de Clermont a donc déposé la candidature pour que le cimetière des carmes obtienne ce label. Un examen par une commission qui se réunira en mars 2023 afin d’établir une liste des cimetières potentiellement labellisables. Des visites et des auditions seront ensuite programmées avec l’objectif  d’annoncer, à l’automne 2023, la ville nominée.
Cette candidature est à la fois un  projet culturel et un projet patrimonial qui trouve pleinement son sens dans le cadre dans une autre candidature, celle de Clermont-Ferrand et du Massif central au titre de Capitale européenne de la Culture 2028.

Un schéma directeur en cours d’élaboration

La Ville de Clermont a lancé la création d’un schéma directeur funéraire dans le but de définir une politique funéraire durable au profit des familles, des
usagers et du territoire. Ce schéma vise la mise en œuvre d’une démarche globale et concertée qui intègre les valeurs historiques et sociales, en tenant compte également de l’aspect environnemental des 4 cimetières clermontois et leur place dans l’espace métropolitain. (cimetière des Carmes, cimetière de Montferrand,  Cimetière de Crouël et cimetière Saint-Jacques).
Ce schéma balaie différents champs comme l’adaptation aux nouvelles pratiques des opérateurs et demandes des usagers, la dimension éco-responsable pour assurer une transition vers plus de végétalisation, la mise en valeur du patrimoine funéraire militaire mais aussi l’élaboration d’une charte garantissant aux familles une offre de pompes funèbres variée, transparente et concurrentielle.

Les usagers  qui souhaitent rejoindre le panel et participer à l’élaboration du schéma directeur sont invités à se connecter sur le site  https://ici.clermont-ferrand.fr/ (Rubrique état état-civil / citoyenneté).