La douane va implanter le SOMIF, Service de l’origine et du Made in France à Clermont à partir du 2 mai prochain. Assurées jusqu’alors par la direction générale des douanes en Île-de-France, ses missions seront donc pilotées depuis la capitale auvergnate. Composé des six agents spécialisés, le service est compétent sur l’ensemble du territoire national. C’est à lui que revient la délivrance des décisions et des informations aux entreprises pour tout ce qui concerne le marquage de l’origine ou d’utilisation optimale des accords commerciaux.
Accompagner les entreprises
Retenu parmi les chantiers de démarche stratégique de la douane, ce service a comme mission d’accompagner les entreprises en fournissant les informations sur le Made in France et en explicitant les cahiers des charges. Pour le Made in France, la procédure gratuite et facultative, permet aux entreprises qui souhaitent valoriser l’origine de leurs produits en apposant la fameuse étiquette, d’obtenir l’analyse de la douane sur le respect des règles qui régissent ce type de marquage.
Le service travaille également sur les Renseignements Contraignants en matière d’Origine, un rescrit prévu dans le Code des douanes de l’Union européenne qui permet aux entreprises de se projeter dans leurs projets de développement à l’international, pour bénéficier notamment des réductions de droits de douane prévues par les accords commerciaux.
Des demandes de plus en plus nombreuses
Entre 2017 et 2021, les demandes concernant les produits identifiés Made in France ont augmenté de 242%, passant de 193 délivrances d’autorisations à 660. Les Renseignements Contraignants en matière d’Origine, ont quant à eux progressé de 63 %, passant de 221 à 359. Ces statistiques prouvent la tendance sur laquelle les entreprises surfent pour être en phase avec les consommateurs français. Ces derniers ont opéré un changement de comportement lors de leurs actes d’achat, en étant à la fois attentifs à la qualité des produits mais aussi à l’état de santé économique des filières nationales. L’idée de valoriser le Made in France s’est fortement développée à partir de 2016 année durant laquelle l’ex-ministre Arnaud Montebourg s’est lancé fond dans la bataille, mais aussi à partir de 2020 avec la crise du Covid qui a montré l’importance de l’indépendance économique des pays.
Ce que veulent les consommateurs
Selon une enquête réalisée par la Fédération Indépendante du made in France https://www.fimif.fr/ 97% des sondés souhaitent que l’étiquetage devienne obligatoire voulant obtenir une traçabilité et une certification de l’origine de fabrication du produit avant de décider d’acheter. L’enquête révèle également que la qualité du produit est le premier critère d’achat, suivi par la fabrication française et la fabrication écologique. L’argument prix n’arrive qu’en 5e position. Les Français veulent ainsi prouver qu’ils tiennent compte désormais de leur responsabilité sociétale dans leur actes d’achat, ce qui se traduit également par un accroissement des achats de seconde main.
Commenter