Alors qu’il filait tranquillement vers son centenaire, l’historique stade-vélodrome Philippe-Marcombes, (« Le Marcombes », en clermontois) sorti de terre en 1922, avait fermé ses portes en 2018 pour mieux se réinventer. Véritable lieu de vie pour les habitants, il avait vécu de riches heures sportives mais le temps avait fait son œuvre et les équipements n’étaient plus au niveau des attentes et des besoins. Au grand dam des conservateurs, l’agence d’architecture allemande Auer-Weber retenue pour créer le nouveau Marcombes, n’a pas souhaité conserver la piste du vélodrome qui était en très mauvais état, voir dangereuse, ni les tribunes dont la structure métallique ne portait pas de signature prestigieuse.
En revanche les architectes réputés pour leur analyse du génie des lieux et leur capacité d’intégration des projets dans leurs environnement ont conservé le geste original des années 20. L’ensemble est basé sur la forme ovoïde de l’ancienne piste et la tribune présente une forme proche de celles des volcans. Le visiteur attentif remarquera également qu’une partie des bâtiments abritant les différents pôles est semi-enterrée et végétalisée, renforçant ainsi la perception que le stade est bel et bien devenu un parc urbain et sportif.
Ouvert aux clermontois
Ce qui a toujours fait la spécificité du stade Marcombes c’est son ouverture permanente à tous. Cela ne change pas avec la nouvelle version qui reste ouverte à la pratique libre en plus de la pratique organisée et des compétitions. Au total ce ne sont pas moins de 28 500 m² qui sont consacrés à la pratique sportive, avec un peu plus de 5000 m² de surfaces construites et couvertes dont un très attendu skatepark en complément de celui construit en extérieure. L’espace total s’étend sur 6,7 hectares.
Un des poumons verts de Clermont
Les clermontois qui ne pratiquent pas de sport pourront eux aussi profiter du lieu qui offre près de 10 000 m² d’espace vert, accessibles à tous. Les arbres anciens ont été conservé et le cabinet Auer-Weber a fait appel à l’agence parisienne TER pour la scénographie végétale. Au cœur de l’espace pousse dans un jardin qui lui est réservé, une orchidée protégée, l’Ophrys bécasse dont la fleur est particulièrement appréciée par les abeilles sauvages. Le nouveau stade Philippe Marcombes devient ainsi un élément essentiel dans la transition écologique de Clermont, ce qui ravit le maire, Olivier Bianchi. Lors de l’inauguration ce dernier à rappelé avec humour qu’il lance en ce moment le hashtag #bianchidebetonne.
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