Initialement programmé le 4 novembre dernier dans le cadre de la 22^e édition du Festival des musiques démesurées de Clermont, le concert Cycle solaire et contemplations contemporaines de l’Orchestre national d’Auvergne n’avait alors pu avoir lieu. Pas question de baisser les bras, toutefois, l’équipe du festival et l’orchestre ont réalisé la captation du concert, le 12 février dernier. Il sera diffusé intégralement et gratuitement, en streaming le 20 février à 20h puis sera à retrouver durant deux mois en replay.

Culture australienne et origines de l’humanité

A l’écoute des échos de la naissance de l’univers et du magma originel, la musique de Giacinto Scelsi évoque la création du monde en ouvrant ce programme inspiré par la culture australienne et les origines de l’humanité. Suit la création du compositeur Stephen Whittington originaire d’Adelaïde en Australie. Puis, le Yidaki (Didgeridoo), instrument fétiche de Sophie Lacaze, transporte, à sa façon, au cœur des mythologies aborigènes et de la genèse du soleil. Poursuivant sa course céleste, l’astre s’efface, cédant place au crépuscule et à l’atmosphère entre chien et loup de The Day Dawn de Sally Beamish. Inspirée de la musique traditionnelle du fiddle tune, cette métaphore musicale de la fin de vie laissera finalement place à l’apaisement, à la méditation et à la contemplation dans la pièce Vo-Vi de Tôn-Thât Tiêt.

Le festival 2020 se poursuivra

A l’occasion de ce concert, Sylvestre Soleil est au didgeridoo et Fabrice Jünger à la flûte, tandis que l’orchestre national d’Auvergne est dirigé par Baldur Brönnimann. Le Festival des musiques démesurées donne d’ores et déjà au public pour poursuivre le festival 2020 qui avait du être interrompu. Ce sera du 22 au 24 mai. Quant aux spectacles jeune public, ils sont reportés aux 6 avril, 17 mai et 14 juin.