S’il est un lieu en première ligne durant cet épisode de crise sanitaire du au virus Covid-19, c’est évidemment le CHU. Chaque jour, une cellule de crise s’y réunit quotidiennement afin de définir les mesures d’organisation adéquates dans la prise en charge des patients concernés.
Les visites ne sont plus autorisées sauf cas particuliers
Ces dernières heures, suite à l’intervention du président de la République, jeudi soir, l’établissement a pris plusieurs décisions concernant la prise en charge des patients : c’est ainsi que les visites auprès des patients hospitalisés ne sont plus autorisés, jusqu’à nouvel ordre. Néanmoins, les cas particuliers qui le nécessitent seront étudiés, avec le corps médical pour assurer un accès aux familles. Il s’agit en particulier des patients en fin de vie. D’autre part, dès ce lundi 16 mars, les consultations d’ophtalmologie et d’odontologie seront fermées, sauf en cas d’urgences. Enfin, la déprogrammation des hospitalisations non-urgentes est en cours de réflexion et se fera de façon réfléchie et proportionnée. Le CHU précise que « la réponse à la situation sera réévaluée chaque jour afin de réagir de façon graduée. »
Une soixantaine de prélèvements chaque jour
Concernant les patients possiblement atteints par le virus, les prélèvements de ces personnes continuent d’être réalisés sur rendez-vous après avoir été orientés par le SAMU 63 (appel du 15). Une soixantaine de prélèvements, environ, est testée chaque jour par le service de virologie de l’établissement. Des chambres dédiées sont sanctuarisées pour accueillir les patients à prendre en charge. De même, des capacités de réanimations sont réservées. La quantité évolue régulièrement en fonction de la situation.
Des services mobilisés
Enfin, en cette période particulièrement agitée et incertaine, les services internes au CHU sont évidemment mobilisés. Il s’agit évidemment de veiller à ce que les fournitures nécessaires au bon fonctionnement des services de soins soient disponibles. Face à l’accroissement d’activité (+140%), le SAMU renforce ses moyens humains et en matériel de réception des appels. Pour ce qui est de la disponibilité des personnels, en fonction de l’évolution de la situation, la direction envisage d’augmenter le temps de travail des soignants. Des heures supplémentaires pourraient également être rémunérées, dans le cadre des recommandations nationales.
C’est une évidence, mais il convient peut-être de le rappeler : pendant cette crise épidémique, les autres maladies ne disparaissent pas. De la même façon, les accidents domestiques ou de la circulation frappent toujours et encore. Et il s’agit donc, pour les services hospitaliers, de faire face sur de multiples fronts.
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