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Archipel des Salins / Photo : Emma D'Aversa
Photo : Emma D'Aversa
Environnement Vie publique

L’Archipel des Salins : L’ouverture approche…

Même si l’inauguration aura lieu début septembre, l’Archipel des Salins reste ouvert au public proposant le lundi entre midi et deux "un repas partagé" pour découvrir le lieu et le jeudi en fin de journée "un atelier participatif et un verre de raison" pour aider à l’installation du site. Rencontre avec l’association pour une visite des lieux…

Archipel des Salins/ panonceau 2/ Photo : E. D'Aversa

Le rapport du GIEC du 9 août 2021 inquiète sur le réchauffement climatique mais il est encore temps d’agir en limitant notre impact. Installée en plein centre-ville, l’association Terra Preta s’engage pour la biodiversité proposant de voir « nos déchets comme une richesse » avec le compost. Cette lauréate du budget participatif de 2020 a reçu les subventions de la Ville de Clermont pour se développer mais entend à terme devenir autonome. Encadrée par la loi de 1901, elle ne peut faire de bénéfice. Denis Brosset et Aurélien Chapdelaine ont quitté leur emploi et travaillent désormais à plein temps pour ce projet « en accord avec leur conviction ».

L’extérieur : susciter la curiosité, favoriser la biodiversité grâce à la permaculture

Archipel des Salins / étagère à plantes/ E. D'Aversa
Photo : E. D’Aversa

L’Archipel des Salins est un espace de permaculture où l’on développe un écosystème de biodiversité et où l’on fait aussi de la sensibilisation.
Des fenêtres ouvertes suscitent la curiosité des passants avec des bacs à plantes. Denis Brosset sait que les « plantes peuvent être malmenées mais au moins les gens s’intéressent ». Il souhaite installer une haie « pour protéger des bruits et améliorer la vue ».
Les plantes sont variées. Il y a des plantes vivaces, aromatiques, comestibles et des fleurs pour faire venir le plus d’espèces d’insectes possibles venant se réfugier dans l’arbre dédié.
Le mobilier et les copeaux de bois en paillage viennent de l’atelier de bois coopératif de l’association situé au 69 rue de l’Oradou. Inauguré début juin, cet atelier permettra à l’association d’être autonome et de la faire pérenniser grâce aux revenus générés par les formations et les ateliers pédagogiques donnés aux écoles et centres de loisirs, notamment, puisque l’association est encore subventionnée par Clermont Auvergne Métropole.
Deux grands bacs récupérateurs d’eau de pluie sont installés près du bâtiment mais ne sont pas encore en fonctionnement pour le moment. Parce qu’ « il est impensable d’utiliser de l’eau potable pour les plantes qui n’ont besoin que d’eau de pluie ».

L’intérieur : un bureau, un local technique pour la préparation du compost et une champignonnière

Archipel des Salins / bureau / Photo : E D'Aversa
Photo : E D’Aversa

L’intérieur n’est pas encore tout à fait aménagé mais il donne déjà un aperçu du fonctionnement de l’archipel des Salins.
Dans le bureau on trouve un ancien panneau servant à la pesée des biodéchets lorsque le siège de Terra Preta était implanté rue Saint Thomas et les adhérents faisaient eux même les mélanges avec du broyat. La gestion du compost sera désormais différente, le panneau a en fait été gardé pour faire des statistiques. Les gestionnaires seront en charge du mélange afin d’éviter de le corriger. Pour des raisons d’autonomisation et de pédagogie, les adhérents seront malgré tout formés à la gestion du compost aux Salins.

Archipel des Salins/ bacs recyclés/ E. D'Aversa
Photo : E. D’Aversa

Dans le local technique sont stockés des bacs en plastique récupérés des cantines scolaires pour faire germer et pousser les plantes. L’espace de terre entre la dalle et le mur servira à composter les biodéchets. « Une protection anti- rongeur va être installée pour séparer cette bande de terre avec l’extérieur et ainsi nous prévenir de leur visite ».
Dans la champignonnière, le développement des pleurotes sera boosté avec du marc de café. « Nous avons souhaité faire des pleurotes qui sont la gamme supérieure aux champignons de Paris ». « Il est envisagé que les pleurotes puissent être vendus aux restaurateurs pour instaurer avec eux un circuit court. Les revenus réalisés seront utilisés pour atteindre les objectifs de l’association », mentionne Denis Brosset.

À propos de l'auteur

Emma D'Aversa

Étudiante en Master d’histoire et anciennement en hypokhâgne, Emma souhaite faire du journalisme son métier. Originaire de Clermont, elle est particulièrement intéressée par l'actualité culturelle mais aussi sociale, environnementale et politique.

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